vendredi 11 décembre 2009

DEFINIR LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE

J'aimerais vous faire part de quelques réflexions suite aux 2 commentaires concernant l'article le délit de violence psychologique.




Il y a en effet une proposition de loi d'un groupe de députés au Parlement afin de renforcer la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes.




L'article 17 concerne la violence psychologique, mais sa rédaction ne mentionne pas encore les mots de :"violences psychologiques" ou "de harcèlement moral"




Actuellement, voici la rédaction de cet article 17 :


« – Le fait de soumettre son conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou concubin ou un ancien conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou concubin à des agissements ou des paroles répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de vie de la victime susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité ou d’entraîner une altération de sa santé physique ou mentale est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. »




Je ne suis pas juriste mais ce texte me parait assez frileux et lourd. Mais tout n'est pas à rejeter car le mot victime y apparaît. Voici mon interprétation de ce texte : "Victime d'agissements ou de paroles répétées du conjoint dont les conséquences sont une dégradation de ses conditions de vie, une atteinte à ses droit et à sa dignité, une altération de sa santé physique ou mentale."


Le délit de violence psychologique semble posé,mais la définition de la dite violence reste assez flou, mis à part les mots : "soumettre son conjoint à des agissements ou à des paroles répétées"


Que sont ces agissements et ces paroles? Il s'agirait de les définir.


Pour moi il s'agit avant tout , de dévalorisation systématique de dénigrement, d'humiliation, d'insultes, de menaces, d'isolement en empêchant de voir sa famille, ses amis, de contrôle pour dominer et avoir le pouvoir sur son conjoint.


Tous ces agissements, vous l'avez compris, concernent le comportement du manipulateur qu'on appelle pervers narcissique( dans la phase d'emprise)mais qui n'est jamais nommé (ou si peu) en tant que tel par les différents intervenants psychiatriques ou psychologues qui se laissent berner le plus souvent par l'induction narcissique que sont ses propos flatteurs, tels que :"Vous êtes tellement compétent que vous seul pouvez me comprendre, m'aider...". Il se dit aussi victime du comportement de sa compagne :"elle a fait une crise de nerf.....comprends pas....elle s'enfermait dans sa chambre.....elle hurlait.....j'ai du appeler le SAMU.....Tout ça parce que je ne réponds pas à ses attentes!...C'est une fille charmante quand elle va bien...gentille...."Il fait montre également d'une morale exemplaire :"marié, jamais je n'ai trompé ma femme et jamais je ne pourrai la tromper...."
Et il utilise le mensonge de façon systématique en déformant les faits.
Il triche constamment.


Le pervers narcissique sait retourner la situation à son avantage

La psychanalyse ne parle de la perversion qu'en terme de perversion sexuelle qui est une déviation des buts et pulsions sexuelles.Tandis que la Perversion narcissique, qui est une Perversion Morale, renvoie à la notion DU BIEN ET DU MAL. Cette notion ne peut être acceptée par les soignants qui préfèrent comprendre le comportement en recherchant l'origine du symptôme dans un conflit inconscient.

Cependant, quelques uns, tels que Racamier,Eiguer,Bergeret et récemment M F Hirigoyen ont débusqué et dénoncé cet aménagement pervers qui peut prendre naissance sur une structure psychotique ou névrotique de la personnalité.

Eiguer donne une définition de cette perversion morale par la pathologie du lien.Contrairement au Pervers Sexuel qui dévie ses pulsions sexuelles, la PERVERSION MORALE NARCISSIQUE DEVIE LES BUTS NORMAUX DU LIEN A L'AUTRE.


L'expertise concluera le plus souvent à des troubles de la personnalité comme par exemple une personnalité rigide de type obsessionnel ou paranoïque avec une tendance agressive. Il peut aussi être observé un vide interne qui signe un fonds dépressif . Mais à ces conclusions, point d'observation de perversion.




De quelle façon la victime pourra prouver la dégradation de ses conditions de vie par atteinte à ses droits et à sa dignité et par une altération de sa santé physique ou mentale ?


Il lui faudra des preuves apportées par son entourage. Mais son entourage est le plus souvent exclu par le pervers, et cette torture, cette violence psychologique se fait dans un huis-clos, à l'abri des témoins du meurtre.


Qui pourra dire que le responsable de sa tentative de suicide c'est ce mec odieux, rempli de méchanceté ?



Les causes seront plutôt recherchées sur la souffrance d'une personnalité névrosée n'ayant pas résolus des conflits remontant à l'enfance.




Attendons le texte définitif et son décret d'application qui devra définir ce qu'est la violence psychologique et soyons satisfait qu'une loi enfin reconnaisse ces violences psychologiques.


Mais la réalité actuelle nous montre qu'il n'y a qu'une seule issue possible pour sortir de cet enfermement psychologique qui peut aller jusque la destruction de l'âme et de l'être; cette issue c'est la FUITE.



FUIR....FUIR...FUIR...

......ET VOLER DE SES PROPRES AILES










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