mardi 20 juillet 2010
EMPRISE OBSESSIONNELLE
LA PERSONNALITE OBSESSIONNELLE
La personnalité obsessionnellene doit pas être confondue avec la névrose obsessionnelle décrit par Freud que l’on nomme aujourd’hui trouble obsessionnelle compulsif ou « TOC ». C’est un vrai trouble mental dont les pensées obsessionnelles génèrent de l’angoisse de plus en plus invalidante. Pour faire barrage à ces angoisses, elle met en place tout un scénario, un cérémonial qu’elle s’oblige à exécuter. C’est ce qui est appelé « compulsion » de répétition. Cela vient parasiter sa vie.
Selon Freud les pulsions de vie (amour) et de mort(haine) qui existent en chacun de nous sont dans la névrose obsessionnelle en conflit car il y a prédominance des tendances destructrices. Celles-ci ne peuvent être refoulées dans l’inconscient et c'est ce mécanisme qui produit l'angoisse laquelle est combattue par des pensées compulsives…..Il s’ensuit angoisse, insomnie, syndrome anxio-dépressif....
La personnalité obsessionnelle ne souffre ni d’angoisse, ni de TOC , mais son schéma de fonctionnement est caractérisée avant tout par le contrôle, la rigidité, l’entêtement, l’autoritarisme, le doute, l’indécision, le sadisme.
Il ne peut lâcher-prise. Il est dans l’intellectualisation de la pensée et privilégie la logique, le raisonnement et l’analyse au détriment de ses émotions
C’est une forme particulière de la peur qui fixe et qui retient .C'est une déviance de l'esprit discipliné dont le comportement se rigidifie, se ritualise. Il est dans une quête sans fin de sécurité qui l'empêche de lâcher prise, il ne peut être que dans le contrôle, et rester hyper-vigilant.
Il s'implique énormément dans son travail aux dépens de ses loisirs et des relations humaines. En effet, cette implication s’explique par le fait que la confiance dans la perfection de ses collaborateurs est limitée.
Il s’oblige à tout contrôler car il est en même temps très rigide, très perfectionnistes. Il lui est très difficile de déléguer des tâches ou même de travailler en équipe, car il voudrait que tout le monde travaille à sa manière.
Il est très rigide, scrupuleux sur les questions de valeur, de morale.
- Il a du mal à jeter des objets, même sans valeur marchande ou sentimentale.
- Il est plutôt avare et a tendance à économiser l'argent car il anticipe des difficultés futures.
Sur le plan personnel c’est une personne très difficile à vivre ; elles sont très exigeantes, dominatrices, égoïstes, avares, vérifient tout car pensent que leur façon de faire est la meilleur ; elles ont besoin de contrôler, argumenter.
L’EMPRISE
Séduction dans le partage d’idéaux.
Avant la mise en place de l’emprise il y a bien sûr l’établissement d’un lien qui se crée par l’attirance de l’un vers l’autre, comme dans toute relation qui débute. C’est voir l’autre de façon sublimée, avec des qualités certaines.
C’est avant tout une relation d’objet qui se met en place avec une opération de séduction en étant toujours disponible, en proposant des choses à faire ensembles afin de le sentir proche et aimant en l’influençant pour le posséder. Tout deux partagent les mêmes idées et idéaux et ont le sentiment d’appartenir au même univers.
Un lien puissant se tisse.
La personnalité obsessionnelle (ayant une fixation au stade sadique-anal du développement de la personne) veut tout maîtriser sur le mode de la rétention, du contrôle des fèces. Lui seul décide, l’autre n’existe pas en tant que sujet désirant, mais en tant que chose contrôlable, manipulable afin de le posséder totalement.
La fusion est recherchée. Cela devient une relation fusionnelle. L’autre n’existe plus en tant que sujet désirant, son altérité est niée, tout comme chez le pervers narcissique. L’autre ne doit faire qu’un avec lui.
Il s'agit, écrit Dorey "de ramener l'autre au statut d'objet entièrement assimilable" Le sujet, chosifié par l'emprise qui est exercée sur lui, devient alors support de l'illusion que la différence n'est pas.
Il exerce son emprise d’abord par une influence insidieuse, par un contrôle permanent et par des intrusions répétées dans son espace personnel et dans son intimité.
Cette emprise se poursuit par la contrainte et la prise du pouvoir en obligeant l’autre à agir comme il l’entend, en pensant selon des normes qu’il lui impose. C’est un véritable despotisme.
Il a tendance à s’opposer ou à contrarier les projets autres que les siens propres, à argumenter à l’infini et à entraver toute initiative étrangère. Son emprise est totalitaire en exerçant une domination absolue. Celle-ci est assurée essentiellement par la force.
La victime de l’obsessionnel peut réagir soit en se révoltant ou par la soumission.
L’obsessionnel peut se culpabiliser de son comportement et il sera donc dans la réparation si le conjoint se révolte. Mais avant la réparation si le conjoint essaie de se détacher de cette relation fusionnelle, de prendre des distances, de décider par elle-même, l’obsessionnel peut se déchaîner par une violence verbale, par des gestes agressifs, contenus, en culpabilisant la victime.
L’acceptation de la domination aboutit, elle, à une emprise totale sur la victime, asservissement qui n’évite cependant pas que continue l’entreprise de destruction qui l’accable par un laminage quotidien et un contrôle incessant qui épuise. C’est une entreprise de destruction psychologique car l’autre ne peut être différent de lui.
La toute puissance obsessionnelle de la pensée.
L’enfant, au stade anal, vers 2ans, commence à vouloir maîtriser, contrôler son entourage. Mais , hélas, il n’a pas encore la maîtrise du langage, sauf quelques rudiments, tel que : « papa, maman,…..melde…. ». Cependant sa pensée commence à s’élaborer plus vite que la parole. Aussi, pour arriver à ses fins il utilise la pensée qui doit être comprise par son entourage en montrant par des gestes ce qu’il veut, sinon il rouspète, crie, pleure jusqu’au moment où on lui cède. Il n’a pas besoin de parler pour être compris.
La personnalité obsessionnelle reconnaît l’autorité du père.
Contrairement à la toute puissance du Pervers narcissique ( qui se place comme la seule autorité, comme un Dieu Tout Puissant ayant pris la place de l’autorité de son père et possédant ainsi le phallus), l’obsessionnel croit en la toute-puissance de sa pensée, que celle-ci se réalisera grâce à un processus ritualisé de sa pensée.
La toute-puissance obsessionnelle se fait aussi à l'aide de gestes magiques. C'est la magie incantatoire. Il croit en la pensée magique afin de pouvoir s’assurer de contrôler le monde qui l’entoure et de le maîtriser.
Cela lui permet d’avoir l’emprise sur le monde extérieur en l’exerçant par la maîtrise, le contrôle et la contrainte..
Oui c'est une horreur de vivre avec un NO; c'est véritablement une relation d'emprise; séparée depuis 3 ans je n'arrive toujours pas à me "réparer" totalement
RépondreSupprimerC'est tout à fait ce que vous décrivez là; j'ai vecu avec un homme névrosé obsessionnel et c'est l'alternance amour, haine, destruction .....
RépondreSupprimerUne véritable relation d'emprise, dont on ne sait plus comment sortir
comment faire pour se détacher d'un obsessionnel quand on l'aime et qu'on croit pouvoir lui faire du bien?
RépondreSupprimerBonjour, je commence doucement mais sûrement à prendre de la distance avec mon compagnon obsessionnel.
SupprimerC'est extrêmement difficile... Surtout quand il sème le doute et la culpabilité. Bon courage à vous si vos problèmes persistent....
Peut-on être en même temps obsessionnel, paranoïaque et pervers ? Mon supérieur hiérarchique présente les 3 et personne n'arrive à lui faire entendre raison. Il campe sur ses positions... excepté quand il a peur devant son supérieur : là, il fait mine de s'écraser, il a tout compris, il est ok et passe le cirage... et il continue allègrement ses sévices dans son dos, n'hésitant pas à mentir pour accuser les autres d'incompétence ou autre. Et comme le droit du travail le protège, pas moyen de le virer. Si vous avez éventuellement un conseil pour faire face ou désamorcer l'individu (ça, je n'y crois guère, mais à tout hasard...). Merci d'avance !
RépondreSupprimer, le concept de névrose obsessionnelle commence a dater ;-) [ S.Freud a jeté l'éponge sur la zwangs-neurose en 1929 ) de mémoire ) ] et le cas Paramord n'y change rien !...
RépondreSupprimerle Doc.