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vendredi 18 juin 2010

SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DE LA RELATION D'EMPRISE

L’emprise c’est l’action de prendre, saisir.

Avoir l’emprise sur quelqu’un c’est, dans le langage courant, avoir de l’influence, de l’ascendance sur quelqu’un en le dominant moralement, intellectuellement et spirituellement.


Il y a dans toute relation, comme dans la relation de couple, par exemple, un peu d’emprise normale, fonctionnelle qui est nécessaire pour séduire, influencer, posséder, pour sentir son conjoint proche et aimant. Mais attachement ne signifie pas asservissement.




La relation d’emprise devient pathologique quand celle-ci devient le mode de relation exclusif et récurant de personnalités particulières qui seront décrites ci-dessous. Ces personnalités ne respectent plus le libre-arbitre de l'autre, son altérité, son désir. Sa liberté de choix ne lui appartient plus. L'autre doit se conformer, se soumettre, obéir et subi une véritable violence psychologique.

Cette emprise pathologique peut s’exercer au travers des dérives sectaires par des abus spirituels, mais aussi dans les entreprises par le harcèlement moral, les institutions, les familles, les couples par la maltraitance, la violence psychologique, l’inceste, l’abus sexuel...




C’est un abus de pouvoir. Il y a l’agresseur et la victime dans la relation d’emprise :



L'EXPLICATION DE LA PSYCHANALYSE permet de mieux comprendre ce qu'est la relation d'emprise, et quelles sont les personnalités qui fonctionnent dans ce schéma.




LA PULSION D’EMPRISE


Tout d'abord essayons de comprendre le concept de pulsion qui est la base de la théorie de Freud.


Le fonctionnement de l’appareil psychique dépend de la circulation d’une énergie psychique : la pulsion sexuelle qui est la poussée qui fait tendre l’organisme vers un but.


Toute pulsion se définit par :


_sa source qui provient de l'inconscient, lequel peut être considéré comme le réservoir de l’énergie psychique de la personne, sa poussée, qui développe une tension, une excitation psychique


_son but qui entraîne la décharge de l’état de tension par l’écoulement de l’énergie pulsionnelle, et


_son objet au travers duquel ou grâce auquel le but peut être atteint. Il est utilisé comme moyen de satisfaction


Il peut y avoir abandon du but sexuel de la pulsion par le processus de la sublimation (dit de désexualisassions) afin que les racines pulsionnelles se tendent par exemple vers l’appétit de connaissance intellectuelle, l’imagination créatrice…


La pulsion d’emprise peut être définie comme la force qui intervient dans l’instant où l’un va vers l’autre pour créer un lien. Il permet dans un premier temps d’attirer à soi l’attention de l’autre, puis de l’assujettir.


La pulsion d’emprise s’établit donc par la relation entre deux ou plusieurs personnes. La relation - - est définie comme le « rapport qui lie des personnes entre elles » et désigne en particulier un "lien de dépendance, d’interdépendance ou d’influence réciproque ".



Ici cette relation est assymétrique, car le but visé est de dominer l’objet par la force. C’est une conduite agressive qui a pour effet de nuire à autrui: le contraindre, l'humilier, le faire souffrir, l'attaquer, se mettre en colère, en rage....jusqu'à l'ultime destruction.. C’est conquérir par la force, la domination, le contrôle, la possession.



Schéma de fonctionnement

Selon la psychanalyse, l’emprise apparaît comme une fixation au stade anal du développement affectif.



Le développement des pulsions passe par différents paliers successifs qui sont appelés:


_stade oral


_stade anal


_stade phallique et la triangulation de la relation


_le complexe d'oedipe


_le stade génital



Ces paliers sont responsables de fixations, à valeur constructive, mais aussi défensive (régression). Le développement de la maturation biologique est couplé à la maturation des processus cognitifs en interaction constante avec son environnement.
L’énergie psychique pulsionnelle peut se fixer à des endroits préférentiels des différents stades (objets externes, zones corporelles, représentations mentales) qui servent de point d’encrage, d’assise pour les constructions supérieurs et aussi de position défensive, de repli lorsque le fonctionnement normal est entravé dans son développement. Cela permet de se construire un schéma de fonctionnement qui restera à tout jamais inconscient pour l'individu, s'il ne fait pas un travail sur lui-même.



Au stade anal l’enfant apprend à maîtriser, contrôler, conserver dans le sens de possession.



Vers 18 mois, l’enfant fait l’acquisition du NON. C’est le stade anal ou sadique anal. Il y a un processus d’abstraction et de symbolisation, ce qui permet d'étendre les capacités de maîtrise de l’enfant par le biais de la transformation d’une situation subie passivement en une situation infligée activement à autrui.

Il prend conscience de son pouvoir de se plier aux demandes ou de s’y opposer. Il peut aussi renverser sa passivité en activité et retourner sa souffrance subie en plaisir de la souffrance infligée à autrui


Dans le stade anal il y a deux phases : la phase sadique anale où il y a expulsion intempestive et agressive afin de détruire, et la phase masochiste anale retentive qui correspond à la recherche active d’un plaisir passif lié à la rétention des matières fécales, mais aussi à un plaisir sadique






Le contenu de la relation d’emprise comprend pour DOREY ( "La relation d'emprise" 1981 )


_une action d’appropriation par dépossession de l’autre par empiètement sur son domaine privé,


_une action de domination où l’autre est maintenu dans un état de soumission et de dépendance,

_une empreinte sur l’autre, qui est marqué physiquement et psychiquement portant atteinte à sa liberté d'être et de désir. Il est nié en tant que sujet et l’idée même de son désir est intolérable. Son libre –arbitre lui est refusé.





Pour arriver à cela, ces personnalités utilisent, comme tout un chacun la séduction dans un premier temps, par éloges puis par disqualifications un contrôle permanent et des intrusions répétées qui brisent les limites de son espace personnel et violent son intimité






Dorey définit le désir d’emprise comme « tendance très fondamentale à la neutralisation du désir d’autrui » et il distingue :


d’une part, l’emprise obsessionnelle, qui vise à annuler l’autre en tant que sujet, le détruire, l’anéantir, le traiter comme une chose contrôlable, manipulable, disposer de lui, passer du pouvoir à la possession jusqu’à ce qu’il soit totalement dessaisi de lui-même et figé dans une position de servitude complète ;


d’autre part, l’emprise perverse qui, plutôt située du côté de la séduction, cherche à dévoyer l’autre, l’utiliser sans son contentement, cherche la fusion, entretient la confusion et refuse la séparation.




HIRIGOYEN ajoute les personnalités paranoïaques. La paranoïa allie en proportion variable un caractère psychorigide à des interprétations plus ou moins délirantes à base de persécution.


Par extension, la position paranoïaque est l’expression d’une relation d’emprise plus ou moins dominante et tyrannique sur l’objet du désir.


L’emprise apparaît donc chez des personnalités ayant des fixations au stade sadique-anal du développement de la personne selon la psychanalyse. Ces personnalités peuvent avoir une structure paranoïaque, obsessionnelle et perverse. Cette perversité peut se rencontrer dans l’organisation des états limites avec les aménagements caractériels tels que les perversions de caractère, plus généralement appelées perversion narcissique, ou il n’y pas déni du sexe, mais déni de l’altérité, du narcissisme de l’autre.

On s’aperçoit donc que certains traits de caractères apparaissent dans les mécanismes de l'emprise qui violente l'intimité, l'espace sacré de la personne. Les individus violents ne sont pas des « malades mentaux » mais des individus « normaux » pleinement responsables de leurs actes.


C'est une atteinte portée à l'estime de soi, l'intégrité psychique ou mentale de la victime afin d'exercer le contrôle pour le POUVOIR ABSOLU.
Il y a un sentiment de TOUTE PUISSANCE chez une personnalité très égocentrique.


Dans la pulsion d’emprise, le pervers choisira comme victime, ou complice, une personnalité dans la pulsion d’attachement. Cette « pulsion d’attachement lie le sujet à un objet dans une relation de dépendance passive et dans la recherche d’un amour primaire jamais obtenu » - E. Dietrich


Au delà des relations de couples (notamment avec le pervers narcissique), de travail ( le harcèlement moral), on retrouvera cette emprise perverse par exemple dans le discours "du gourou » qui stigmatise chez l’autre un désir d’identification par mimétisme. Ce discours peut être celui-ci : "tu es à mon image, mais pour arriver à l’excellence tu dois m’écouter et boire mes paroles car je suis le maître et tu es mon disciple. "

Les personnalités qui utilisent l’emprise le font pour avoir le pouvoir sur l’autre, le contrôler et le manipuler. Il y a négation de sa différence, de sa singularité, de son désir.


C'est ôter à l'autre son statut de sujet libre de penser et de désirer.

mercredi 7 octobre 2009

PEVERS PARANOIAQUE

Réussir à s’extirper des griffes du Pervers narcissique n’est pas chose aisée.

En effet, celui-ci va utiliser toutes ses ressources pour continuer à harceler, vampiriser son ex-conjointe.

Sa proie lui échappant, il se mettra à surveiller ce qu’elle fait, qui elle fréquente et recherchera à tout prix le contact afin de la déstabiliser, de la détruire encore plus.

Mais il le fait de manière subtile. Connaissant les habitudes de sa victime, il va faire en sorte de la rencontrer….par le plus grand des hasards.Il apparaît tel le diable qui sort de sa boîte.

Le voir, l'entendre.....Tout ressurgit, le passé.....l'angoisse monte, les palpitations surgissent, elle est incapable de se défendre face à ce bourreau, c'est comme si elle était encore sous emprise.Le simple fait de le voir de devoir l’affronter, lui parler fait naître en elle de la peur, de l'angoisse.

Elle n'arrive pas à s'exprimer, à se défendre.

Elle se ferme, le visage livide. obligée d’être en présence de son ex-Bourreau : le Pervers Narcissique qui a voulu la détruire psychologiquement et qui veut continuer à exercer son emprise, sa domination sur elle, le lien se perpétuant le plus souvent par les enfants.

Ce qui le conforte dans sa toute puissance. Il en profite pour, à nouveau la culpabiliser, lui donner des leçons de moral, lui faire peur, afin de continuer à lui imposer son pouvoir.

Muette, sa victime ne peut que subir son discours.

S’il la rencontre, « par hasard »,dans un lieu public, tel que la sortie de l’école, un endroit festif, il va en profiter ( en mélangeant mensonge et vérité), pour se poser en victime devant les gens. salir l’image de son ex-compagne en affirmant haut et fort qu'elle fait de l'aliénation parentale.. par exemple.

Il travestit la vérité avec subtilité, sans aucun doute sur lui-même. On peut dire qu’il ment comme il respire.

En tant que victime, lui n’a aucun défaut, il est comme un ange…déçu, désabusé, naïf qu’il était….
Il prend les gens à témoin et sait manipuler menaces et séduction avec art.

Si des gens ne sont pas d’accord avec ses propos accusateurs, il va s’en prendre à eux et aura un discours moralisateur, culpabilisateur et menaçant afin d’exercer sur eux une pression qui peut provoquer un certain émoi, une certaine peur.

Ses menaces peuvent se faire par les gestes, avec un ton autoritaire, en élevant la voix et en injuriant.

Dans sa toute puissance il se permet de les juger et de distribuer les bons et les mauvais points. Il est comme le père tout puissant. Il ment effrontément, avec aplomb afin de faire correspondre la réalité à ses désirs, pour avoir toujours raison et passer pour le gars bien.

Il sait manier avec art, agressivité (afin de dominer l'autre en voulant lui faire peur) et simuler la plainte et la douleur. Il fait penser à un enfant à qui on a casser son jouer et qui entre dans une crise de rage. Il faut maintenant le consoler!!!!!!!! Mais il ne passera pas à l’acte car il a trop peur d’être pris en défaut et de rendre des comptes à la Justice. Il reste malgré tout sur ses gardes, méfiant.

La victime est encore une fois harcelée, culpabilisée face à un public bien malgré lui spectateur et acteur de sa mise en scène, choqué par cet ouragan de violence.

Elle n'a qu'une hâte : quitter cet endroit, fuir afin de ne pas être en face de lui, d'affronter son discours fait pour lui faire peur, pour la déstabiliser.

Elle tremble, ne peut prononcer un mot, anéantie à nouveau d'avoir du affronter la violence perverse de son ex. Dans ce public la plupart des gens essaient de prendre de la distance et de se désintéresser à cet esclandre. Très peu lui prête une oreille attentive afin de faire baisser la tension.

L’ex-conjointe ne peut être en sa présence, ne peut respirer le même air que lui ; elle étouffe, elle angoisse.Son salut, sa seule défense, c'est la fuite, le fuir.

Victime d'agressions qui étaient devenues quotidiennes, alors qu’elle semble libérée de son emprise, aujourd'hui, rien qu'à la vue de ce bourreau, de ce Pervers Paranoïaque il y a réminiscence de ses symptômes?

Elle est victime de troubles post-traumatiques.

Elle ne peut continuer son chemin en étant vraiment délivré de son bourreau qui est toujours présent en elle.

Malgré sa fuite elle n'a pas encore retrouvé SA LIBERTÉ.

Un long travail de reconstruction, de confiance en soi est nécessaire.


Vu le comportement du Pervers Narcissique, nous pourrions emprunter le vocable de PERVERS PARANOIAQUE.


La victime a pu s'échapper de l’emprise du pervers narcissique. Celui-ci ne peut plus la contrôler et la vampiriser dans l'intimité du couple ou tout se joue en huit clos.

Alors dans sa haine, son désir de vengeance, il est obligé d'utiliser publiquement les traits de personnalité paranoïaque inscrits en lui pour continuer à contrôler , avoir le pouvoir sur les autres.

Ces traits sont définis par le DSM IV:

_surestimation de soi: il veut toujours avoir raison sinon il y a affrontement et colère. IL y a hypertrophie du moi.

_méfiance: il ne va jamais enfreindre la loi. Il se dit victime des autres et pense qu'ils complotent contre lui et cherchent à le nuire.

_fausseté du jugement: il travestit la vérité et projette sur les autres ses défauts et ses tares.

_susceptibilité démesurée: dans sa toute puissance il ne peut accepter de perdre.

_rigidité: il a un côté obsessionnel afin d'atteindre la perfection, pour se montrer lisse sans défaut.

Il se sent persécuté!!!!!!


Pourquoi pervers?

Parce que il veut exercer sur l'autre un contrôle omnipotent tout en projetant les affects et les pulsions indésirables.

Il y a aussi une absence de culpabilité.

Je pense qu’on peut utiliser le qualificatif de pervers paranoïaque. C'est ce qu'il donne à voir publiquement lorsqu'il doit exprimer toute sa colére, sa haine envers "ses ennemis".

Ce comportement signe une grande souffrance que j'essaierai de décrire dans un prochain article.

N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires ainsi que de vos problèmes éventuels, je suis à votre écoute.

samedi 3 octobre 2009

Un environnement suffisamment bon

Je reviens aujourd'hui sur la souffrance du Pervers Narcissique décrite dans mon dernier article : "
Le Pervers Narcissique souffre mais fait souffrir les autres."

Ceci afin de mieux le connaître et de le redescendre de son piédestal de toute puissance.


Sa fragilité psychologique l'emmène vers un comportement de violence, d'agressivité qui l'isole progressivement de son environnent et qui le marginalise, comme on l'a vu dans le dernier article.





Sa souffrance repose principalement sur la crainte de perte de l'objet, la crainte du rejet et de l'abandon.





Sa souffrance est le résultat d'une carence affective, maternelle.





Beaucoup de gens souffrent ou ont souffert de carence maternelle et l'on parle alors de troubles de la personnalité lesquels se rencontrent dans les névroses telles que les dépressions,troubles anxiaux-dépressifs, les personnalités rigides ( paranoïaque, obsessionnel ) etc... ainsi que dans les états limites ou border-line. La souffrance se rencontre aussi dans la maladie mentale.





Mais la carence maternelle du Pervers Narcissique émane d'une mère particulière, elle même victime de trouble de la personnalité, tel celui deLA PERSONNALITÉ NARCISSIQUE qui peut vivre aussi des moments de dépression avec des comportements possessifs ou psychorigides,....


Comme toute maman, elle est fière de son bébé; elle devrait être " une mère suffisamment bonne", expression employée par D.W. Winnicot, celle qui va donner et recevoir l'amour, qui est empathie et bienveillante, qui permet à l'enfant de se sentir en sécurité et en confiance.


L'enfant pourra exprimer ses colères, son agressivité sans se sentir en danger d'être jugé et de ne pas être accepté.


L'environnement suffisamment bon va permettre le développement physique et psychique "normal"


L'environnement suffisamment bon implique qu'il doit être aussi suffisamment mauvais afin de ne pas être trop parfait, lisse telle une sobriété religieuse.


Winnicot l'exprime par l'expression :"Une mère banalement dévouée"


En effet, une mère parfaite, sans défaillance peut devenir la mère toute puissante, ce qui ne facilite pas la séparation ainsi que la distance nécessaire pour permettre à l'enfant d'exister à part entière.


La mère narcissique veut, dans le développement de son enfant , être dans une maîtrise totale d'exigences d'idéaux pour en faire un enfant surdoué, sage, conforme à l'image parentale.

L'enfant, écrasé par les trop fortes attentions et exigences de sa mère aura un sentiment d'impuissance. Pour s'en défaire, et recevoir l'amour de sa mère, il se construira un faux self. Il répondra aux besoins de sa mère, pas à ses propres besoins. C'est l'acquisition d'une valorisation conditionnelle. Dans l'article sur le comportement et la personnalité du pervers narcissique, j'expliquais que sa pathologie était due à un surrinvestissement narcissique de la part de sa mère.

Ce qui n'est pas parfait ou ne répond pas à l'attente de celle-ci est voué à l'échec. L'enfant se sent coupable de son acte. Mais cet acte est réprimé par la mère en le punissant par une mise à distance, le rejet. Il n'y aura donc pas la possibilité de réparer et pas de place pour le sentiment de culpabilité, mais répression de ce sentiment qui fait place à de la confusion et à de l'auto-dévalorisation.

Il faut une figure sûre qui accepte de recevoir le geste de réparation qui est un geste d'amour afin que la culpabilité devienne supportable.

Il faut une mère suffisamment bonne. Comme le dit Winnicot

Chez le Pervers Narcissique il y a cette absence de culpabilité et même de remord. Il ne peut donc acquérir de sens moral ou plutôt d'éthique.

Il est donc incapable de prendre la responsabilité de ses actes et il est donc incapable de réparer.

C'est une souffrance de plus expulsée sur l'autre.

Merci de votre attention. Je serai heureux de lire vos commentaires et vos "expériences".

Alain Debaque


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vendredi 25 septembre 2009

Le Pervers Narcissique souffre mais fait souffrir les autres.

Dans mon dernier article du 16/09 sur le:"Pervers paranoïaque" je vous avais promis de parler de la souffrance du Pervers narcissique.

Sur le plan professionnel, c'est quelqu'un qui possède les capacités de dirigeant, car il se consacre tout entier à son métier et ne peut concevoir aucun défaut, aucune faille. Mais en fait il ne veut pas reconnaître qu'il peut être faillible, et il ne veut surtout pas que les autres s'aperçoivent de sa "nullité" qu'il projette sur eux.

Dans son travail, il peut faire preuve de beaucoup d'autoritarisme, de rigidité obsessionnelle: en contrôlant, vérifiant et critiquant tout Très perfectionniste, méticuleux,il a un caractère odieux. De part son attitude, ses heures de travail s'amplifient, tandis que ses relations de travail s'appauvrissent au fil du temps et de comportement. Il fait le vide autour de lui car peu apprécié de son entourage. Il n'a pas de véritables amis.

Il souffre alors d'un sentiment de solitude et se sent mis à l'écart,rejeté. Il cache sa souffrance dans une hyper-activité colorée d'agressivité. S'agirait-il d'harcèlement moral au travail?....

Il souffre mais fait souffrir les autres.

Chez lui, son épouse supporte de moins en moins son harcèlement moral et son emprise

Son mal être peut se traduire par des troubles psychosomatiques tels que des crise d'angoisse, de tétanie, des cauchemars, des troubles du sommeil, des crises d'asthme, etc.


Il souffre mais fait souffrir ses enfants et leur mère.

Le supportable devient insupportable pour l’épouse, face à son emprise, à sa dévalorisation systématique, à sa violence psychologique.


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Avec l’énergie du désespoir, si celle-ci ne veut pas sombrer dans la maladie mentale, l’aliénation, ou perdre la vie, s’arracher de ses griffes, par n’importe quel moyen, devient vitale à sa survie.


Mais le pervers n'en a cure de la souffrance de sa conjointe, il est centré sur lui-même et s’étonne qu’elle puisse le laisser. Dans un premier temps il pense qu’elle ne pourra rien faire sans lui. Se rendant compte qu’elle ne reviendra plus sur sa décision il a le sentiment d'être une victime abandonné et cache sa souffrance dans une agressivité dirigée vers la mère de ses enfants..




Vis-à-vis de son entourage, il va raconter à qui veut l’entendre son désespoir ; il se victimise en rejetant les torts sur sa conjointe.



Il manipule les enfants et les fait participer au conflit en critiquant, dénigrant leur mère


Il souffre mais fait souffrir ses enfants et leur mère.

Le Pervers Narcissique, dans sa toute puissance ne peut être coupable et se protège de sa souffrance en taxant son ex de vouloir manipuler ses enfants,et de faire de l'aliénation parentale!!!!! En fait il projette sur l'autre son comportement pervers.

Il se sent ABANDONNE.

Il souffre mais fait souffrir les autres.


Il est capable d'organiser sa marginalité pour ne pas devoir payer ni impôt,ni pension alimentaire .Il juge les lois et la société françaises trop permissives pour les étrangers et pas assez pour lui!!!!!......
Mais, se faisant, il s'isole socialement et souffre de se sentir rejeté.


Ce sentiment d'abandon a été vécu il y a très longtemps dans son enfance. Le Pervers Narcissique rejette l'autorité du père,mais dans le même temps, il lui reproche son absence? de n'être jamais là, de passer tout son temps dehors, au travail!!!!.....Il reproche l'absence de son père, mais il a reproduit le même scénario avec ses propres enfants.

Quand à sa mère elle a investie narcissiquement son fils dans une relation fusionnelle; son amour maternel étant conditionnel à ce qu'il réponde à ses attentes d'être parfait, sans aucun défaut. Sinon sa défaillance sera mise en exergue avec culpabilisation, dévalorisation et rejet. Pour être accepté et aimé par sa mère, cet enfant n'a qu'un seul choix: celui de répondre aux critères de sa mère.

La crainte de perdre l'amour de sa mère, c'est à dire la crainte de perte de l'objet, la crainte de l'abandon est permanente.


Depuis sa plus tendre enfance le Pervers Narcissique souffre d'une angoisse de perte, de rejet et d'abandon. C'est un vécu qui le poursuit dans son chemin de vie.

Voila pour ce qui est de la souffrance du pervers narcissique.

N'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires.

Boby

lundi 31 août 2009

Comportement et Personnalité du Pervers Narcissique

Sortir des griffes du Pervers Narcissique est toujours très difficile est demande à déployer un effort considérable que l’on peut qualifier d’énergie du désespoir.

Désespoir qui s'inscrit dans le corps, par des symptôme psychosomatiques tels que crises de tétanie, la chute des cheveux...

Sortir de ses griffes ne peut se faire que dans la fuite en abandonnant ses espoirs, illusions….

La fuite attise en lui la colère, la rage ; il ne peut accepter que sa victime lui échappe sans un désir de vengeance. Il lui fait le serment qu'il ne la laissera jamais tranquille.

Pour ce faire il va trouver toutes les personnes autour de lui pour se positionner en victime, se faire plaindre: il va trouver les enseignants les parents d'élèves (s’ils ont eu des enfants ensemble), les voisins, les amis, la famille pour la critiquer , l'enfoncer ."Elle a pété les plombs, elle est folle... elle a brisée la famille", l'a abandonné, fait de l’aliénation parentale

Il déchire son image de femme, de mère, d’épouse, et la décrit telle une sorcière.


Froid et calculateur, il a un grand pouvoir de persuasion, en utilisant la compassion, la sympathie et aussi le mensonge, avec aplomb en falsifiant la vérité, en mélangeant mensonge et vérité qu'il manie avec art.

Le PERVERS NARCISSIQUE ne se remet jamais en cause, il n'a aucun reproche à se faire, tout est de la faute à cette sorcière. Mais au bout d'un certain temps les gens se sentent mal à l'aise face à ses plaintes....ils se sentent ....harcelés!


Il sait, à bon escient, utiliser toutes les compétences et les professionnels pour arriver à ses fins en se servant de la morale et de la loi, alors que lui n'a aucune valeur propre et qu'il essaie par tous les moyens de se mettre au dessus des lois et règlements.




Il consacre tout son temps, toute son énergie à satisfaire son besoin de revanche. Son besoin de haïr lui permet d'exister. Sa combativité est extrême, renforcée par des traits de mégalomanie, de paranoïa.


Plus il la dévalorise, plus il se sent fort car il se nourrit de cette image dévalorisée pour son estime , son égo.







La pathologie du pervers narcissique trouverait son origine dans l'enfance.




La pathologie du pervers narcissique trouverait son origines dans l'enfance. Il peut s'agir d'une mère fusionnelle, considérant son enfant comme faisant partie d'elle, avec l'ardent désir que celui-ci soit le plus beau, le plus fort, le plus intelligent, le plus accompli. Pour cela elle ne peut admettre aucun défaut, aucun échec de son enfant; et quand ceux-ci apparaissent elle lui en fait le reproche et le dévalorise.




L'enfant se sent nul, victime d'un sentiment d'auto-dévalorisation; il se sent médiocre. Pour l'enfant, comme pour l'adulte, ce n'est pas tant l'acte qui sera culpabilisant, mais ce sera plutôt la manière dont l'acte est accueilli, accepté, jugé par son environnement. Victime d'un investissement narcissique important de la part de ses parents( il peut s'agir aussi du père), dans une attitude de défense et d'adaptation, il a été obligé de se construire un jeux de personnalité, c'est à dire de se construire un faux-self, ou un" faux-être" et de se soumettre pour répondre aux critères établis par ses parents. Il ne peut être authentique.




Ce faux-self lui donne l'illusion d'exister. Il ment et se ment à lui-même; sa nullité, sa dévalorisation l'empêche de s'aimer et d'aimer. Aussi, il va rechercher avec envie chez l' autre ce qui lui manque en qualités en introjectant ce qui est ressenti comme bon et en projetant sur l'autre ce qu'il ne peut admettre de lui comme défauts, c'est à dire son ombre. Il y a mécanisme d'identification projective. D Meltzer l'a qualifié d'identification intrusive.

Par ailleurs, dans cette relation fusionnelle avec la mère, le père ne peut avoir sa place, il est nié, forclus; c'est l'enfant qui prend la place du père afin de devenir le phallus tout puissant de sa mère....C'est comme si il devenait le Père à la place de son père.

LE PERE TOUT PUISSANT. IL DEVIENT LA LOI




Cette description de l'origine de la pathologie du pervers narcissique est basée sur mon expérience relationnelle avec ces personnes et leur entourage, ainsi que mon interprétation, mais s'appuie également sur les écrits de P Racamier et d'A Eiguer.




Vos observations et commentaires seront les bienvenus.




N'hésitez pas aussi à me faire part de vos difficultés relationnelles dans votre vécu quotidien, je suis prêt à vous écouter, vous aider et sous soutenir.

Boby


mardi 25 août 2009

"La Délivrance de Sabrina"

" La délivrance de Sabrina" est le titre d'un livre.


C'est l'histoire de Sabrina qui s'est laissée enfermée, emportée dans le piège de l'emprise et de toutes les violences qui en découlèrent. C'est un roman de vie,une fiction qui entraîne le lecteur vers les bas fonds de la vie, ou la victime de cette exploitation odieuse, méchante, perverse ne peut s'en sortir qu'avec la force du désespoir, du courage afin de se libérer de ses chaînes qui l'entravent psychologiquement des griffes de l'innommable ou elle restait prisonnière sans aucun espoir d'être comprise, reconnue, respectée.


Son enfance a été parsemée de pertes et d'abandons:
_sa mère est décédée quand elle avait 4 ans,
_son père, qui lui a donné de l'éducation et de l'amour, est mort quand elle avait 12 ans.
_Marie, sa belle-soeur qui l'avait prise en charge, son mari l'ayant quitté sans rien lui laissé a du la placer à la DDASS durant quelques années.

Elle a "galèré".

A 22ans elle est salariée dune grande chaîne de restauration qui livre les repas au personnel de différentes entreprises. Elle a une chambre à La Maison de la Jeune Fille. Elle gagne bien sa vie, a des amis; elle est heureuse.

C'est là qu'elle rencontre Pierre, un homme de 32 ans, marié. Pour attirer son attention, il courtise ses amies. Ils se fréquentent 3 ans avant de se mettre en ménage. Elle voyait en lui l'homme qui la protégerait, l'aimerait comme son père qui l'avait protégée et aimée.

Hélas, la bonne image qu'il donnait de lui n'était que du bluff pour l'attirer, elle et toutes ses qualités qu'il n'avait pas: gaie, positive heureuse aimante......Lui était négatif, compliqué, excessif, se disant victime des autres, sans jamais se remettre en cause.

Son calvaire a commencé un peu à la fois, par l'emprise.

Au départ,séduite par sa taille, sa force, sa puissance,elle en devint terrorisée.

Elle a un enfant de lui et ne travaille plus. Il devient son maître et a un pouvoir absolu sur elle par la dépendance financière sa pression psychologique en contrôlant tout se qu'elle fait et en lui interdisant de voir ses amies, sa famille... il l'isole complètement, la dévalorise, l'insulte et la bat régulièrement. Il se défoule sur son pauvre corps. Un deuxième enfant naît. Sa détresse ne lui permet pas de s'en occuper comme une véritable mère qui donne de l'affection à son bébé. Pour elle, il n'existe pas et ne peut lui donner de l'amour.

Un jour son mari l'emmène car il lui a trouvé un travail!....C'est un salon de massage! " Je n'ai pas le choix....sinon il sera très en colère..." Elle se sent trompée, humiliée, bafouée. Elle y travaillera durant 12 ans, son mari empochant l'argent et menant la grande vie.

Ce qui ne l'empêche pas de continuer à la battre régulièrement, en l'insultant, en lui faisant des remarques blessantes, déplaisantes,méprisantes. En la menaçant. Les violences sexuelles sont aussi au rendez-vous. Elle est humiliée, rabaissée, violentée.

C'est lui le chef, c'est lui qui commande. Elle est sous son contrôle permanent, sa prisonnière.


Elle est complètement brisée, anéantie par toutes ces violences.
Brisée psychologiquement et physiquement car son corps souffre: elle a mal à la tête, au ventre, aux muscles,au dos...

Grâce à son travail, son mec est devenu très riche. Il s'est acheté de belles voitures, puis une belle maison.

Au moment de déménager dans cette belle demeure, elle a le courage de lui dire qu'elle ne veut pas déménager, qu'elle reste là pour l'instant. Pensant qu'elle serait bien obliger de revenir vers lui, il accepte et lui dit à peu près ceci: "tu n'es qu'une chienne qui va vite retourner vers son maître" .

Elle a réussi à s'opposer à son tortionnaire et reste seule avec ses 2 enfants dans un appartement qu'il a vidé de tous ses meubles.

C'est une liberté qu'elle retrouve, chèrement payée. Elle est seule, sans argent, désespérée, abandonnée. Elle tombe dans la dépression durant 6 mois. Puis une lueur d'espoir apparaît : elle va voir une assistante sociale, lui raconte dans qu'elle galère elle se trouve. Elle bénéficie du RMI et va à l'épicerie sociale.

Elle a su prendre la décision par elle-même de ne pas déménager, de ne pas le suivre. En prenant "SA" décision elle a acquis son autonomie, sa liberté.

Sabrina a appris à voler de ses propres ailes.

Quelle est la personnalité de cette homme violent?
Son impulsivité à frapper signe une personnalité antisociale ou psychopathe avec des traits de personnalité de pervers narcissique, manipulatrice, dans la toute puissance.

Concernant le livre, si ça vous intéresse, il est sorti en février 2009 aux éditions "La main multiple" email : lamainmultiple@wanadoo.fr








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dimanche 23 août 2009

La Relation d'Emprise dans le Couple

La phase de séduction, qui s'apparente à un amour idyllique, étant mise en place, le PN ( pervers narcissique) , en exerçant la manipulation, la domination et le contrôle va soumettre sa proie progressivement à son autorité, sa violence en commençant par des petites attaques verbales, ou un regard froid, plein de reproches, de mépris sans dire, nommer ce qui fait problème.

la violence psychologique:

La vraie violence c'est la dévalorisation systématique, qui rend l'autre très vulnérable. C'est une attitude, des paroles blessantes, qui visent à à dénigrer et à nier la façon d'être du conjoint; celui-ci est déstabilisé, frustré. Il doit accuser le coup qui le frappe aussi violemment. C'est une véritable torture morale.

Cette dévalorisation peut arriver dans toute situation conflictuelle qui est vite résorbée car c'est un dérapage ponctuel suivi d'une mise au point, d'excuses ou de regrets.
Mais quand cette violence devient un mode relationnel constant, cette relation devient pathologique car il y a une volonté d'emprise.

L'autorité du PN s'assoit sur l'étonnement, la peur provoqués par une intransigeance verbale, un ton véhément, ferme, menaçant avec élévation de la voix. Cette attitude hostile peut aussi prendre les apparences d'un regard méprisant, une parole humiliante.
La violence morale c'est aussi se montrer insensible, inattentif, ne pas répondre aux besoins de l'autre et les menacer.


Dans l'emprise la communication est pervertie:
L'entreprise de séduction tend à captiver le désir de l'autre puis de le neutraliser, car il ne peut se laisser à aimer et donc cet Amour lui fait peur et lui fait prendre des distances en "yo-yo" afin d'éviter la relation, la communication.
La communication est en principe faite pour relier entre elles deux ou plusieurs personnes. Chez le pervers narcissique on peut dire que c'est une pathologie du lien car celui-ci empêche l'échange, crée l'incertitude et l'interprétation car ses réponses sont ambivalentes, floues, imprécises ou même il n'y a pas de réponse du tout.
Le conjoint est désorienté par ces non-réponses qui peuvent aussi contenir une attitude ou un ton qui disent le contraire. Bref, c'est très déstabilisant et déroutant: "Pourquoi il dit ou elle dit ça?"
Alors, face à cette non-communication, le conjoint peut être tenté d'interpréter le message émis par l'autre, et là c'est la catastrophe car le PN en profite pour le dénigrer, le rabaisser... mener en dérision, en mépris ses propos."Ce que tu fais est nul...ça ne vaut rien, c'est de la m......"
Son cynisme déstabilise, disqualifie. Il peut aussi mentir par omission, en répondant à coté.

La violence perverse se fait insidieusement sans que l'entourage puisse avoir le moindre doute. Le PN est dans le contrôle permanent de son image, ses émotions et sait utiliser son entourage à bon escient.

C'est une atteinte portée à l'autre en tant que sujet désirant car son désir est nié, neutralisé, son altérité est réduite à néant. La personne n'existe plus en tant que sujet désirant,mais en tant qu'objet utilisable quand il veut.
Rigide, sans empathie, son seul objectif est de rendre son partenaire conforme à l'image qu'il en a, quitte à le briser psychologiquement.

L'emprise s'apparente à un lavage de cerveau, ce qui diminue la capacité critique du harcelé et s'adapte à la violence en devenant passif,mais l'estime de soi est en chute libre.

Conséquences:
Après avoir subi de telles violences, la personne ne sort pas indemne de là si elle arrive à se sortir de cette prison, elle aura des symptômes dits post-traumatiques, qui se traduiront par des troubles anxieux, un sentiment d'insécurité,des crises d'angoisse, des troubles du sommeil des cauchemars...alors qu'une relation normale doit permettre à la personne de s'épanouir et d'être plus heureux.

vendredi 21 août 2009

La Relation avec un Pervers Narcissique

La relation avec un pervers narcissique est un mode de relation fondée sur le contrôle et la violence psychologique, qui va se mettre en place de façon progressive et insidieuse.

Cette relation commence par une phase de séduction, puis par celle d'emprise qui peut se terminer par la fuite ou par l'anéantissement psychologique de l'autre conjoint.

Aujourd'hui, je vous parlerai de la phase de séduction.

La séduction perverse se fait en utilisant les instincts protecteurs de l'autre et cherche à fasciner sans se laisser piéger dans cette passion amoureuse que le partenaire ressent, chez qui l'idéalisation amoureuse, la passion empêchent de voir les défauts et défaillances de l'autre. Cette passion amoureuse altère son jugement.

Pourquoi: " sans se laisser piéger..." ? Parce que cette séduction est dominée par la peur d'être séduit, par l'attraction que l'autre pourrait avoir sur lui.

Dans toute relation naissante, il y a le désir de séduire et celui d'être séduit. C'est une séduction mutuelle.

Il ou elle ( le pervers narcissique peut être un homme ou une femme ) arrive tellement bien à séduire, en montrant ses qualités personnelles, professionnelles et se disant victime "des autres" , présentant l'image de quelqu'un qui a eu une enfance ou un divorce malheureux, avec une présentation soignée, lisse, sans défaut de sa personne, empressé, plein d'attention, d'amour que l'autre, en face de lui tombe sous son charme, est complètement fasciné, et vit une période d'amour,d'union qu'il ou elle ne retrouvera plus et qu'il ou elle recherchera en vain à retrouver.

Cette séduction narcissique, qui est un leurre, permet de conquérir l'altérité de l'autre, de la faire "disparaître", pour se donner l'illusion d'en avoir fait sa chose. Il y a capture narcissique, utilisation de l'autre, déni de l'altérité.

Toutes ces stratégies perverses ont pour but ultime d'utiliser, incorporer les qualités de l'autre pour se les attribuer et à palier au vide intérieur de cette personnalité perverse et narcissique.

Cette phase permet la soumission qui va se mettre en place de façon progressive. Voila pour ce qui est de la séduction, dans un prochain article je parlerai de l'emprise dans le couple.

mardi 18 août 2009

Pourquoi ce Blog?

Professionnel en santé mentale depuis de nombreuses années j’accompagne des personnes en souffrance psychologique au travers de ma pratique de la Relation d’Aide Centrée sur la Personne.


Comme Carl Rogers qui a développé le concept de la tendance actualisante, j'ai pu constater que chaque personne avait en elle les ressources pour s'auto-actualiser à la réalisation d'elle-même pour un meilleur épanouissement et un meilleur fonctionnement.

C’est la tendance à la réalisation de soi.
Malgré tous les handicaps, toutes les souffrances, les dysfonctionnements, l’homme comme tout être vivant tend vers une meilleure utilisation de toutes ses potentialités pour surpasser ses difficultés et aller au delà de ses handicaps.
C'est ce que vers quoi tend l’aide psychologique.


Mais l'environnement de la personne en souffrance peut- être pathogène, et l'aidant n'a aucune prise sur cet environnement.Dans un couple, il peut s'agir d'un conjoint qui manipule, pervertit la relation. Ce peut être une personnalité rigide, obsessionnelle, paranoïaque, la personnalité antisociale ou psychopathe, un état-limite ou borderline, un pervers narcissique.Dans leur comportement, il y a toujours des violences verbales, morales, quelques fois physiques, avec dévalorisation de l'autre, culpabilisation, humiliation dans un rapport ou la communication se trouve déformée.


Les personnes victimes de pervers narcissiques, n’ont leur salut que dans la fuite après avoir subi toutes les brimades et violences psychologiques. Je dis bien victimes car elles portent les marques du syndrome post-traumatique: angoisses, cauchemars, etc. quand certaines situations lui rappellent son passé.

Il s’agit de les aider à se reconstruire, à se revaloriser, s’estimer, se redonner confiance, croire en un avenir meilleur et retrouver une liberté complètement perdue car aliénée à l'emprise dévastatrice d'un homme que l'on peut décrire comme pervers narcissique.
Il y a aussi d’autres victimes, celles victimes d’abus sexuels, d’abus spirituels.

Il ya aussi beaucoup d’enfants victimes du comportement pathologique de leur parents et qui deviennent adultes en gardant, inscrits au plus profond d’eux-mêmes, dans leur inconscient,, les traumatismes et les maltraitances de parents « TOXIQUES »

Ces adultes, lors d’un stress suite à un événement important, tel un décès, une séparation, ou tout autre aléa de la vie vont le plus souvent décompenser par la dépression, l’angoisse, etc.

Ce sera alors le moment de s'arrêter sur soi afin de comprendre d'où vient ce mal être et ce dysfonctionnement.

VOLER DE SES PROPRES AILES, le titre du blog exprime bien ma pensée.

C’est voler vers sa Liberté, s’émanciper de la tutelle d’autrui ; devenir libre et autonome en ayant le choix de ses décisions.

Ce que je propose, à travers ce blog, c'est de pouvoir exprimer votre vécu, vos ressentis, émotions, souffrances, de pouvoir dire les choses dans ce que vous vivez au quotidien afin de vous apporter mon aide et mon soutien, ou celui des internautes et de faire appel à toutes vos ressources pour ne plus subir.

Boby