dimanche 23 août 2009

La Relation d'Emprise dans le Couple

La phase de séduction, qui s'apparente à un amour idyllique, étant mise en place, le PN ( pervers narcissique) , en exerçant la manipulation, la domination et le contrôle va soumettre sa proie progressivement à son autorité, sa violence en commençant par des petites attaques verbales, ou un regard froid, plein de reproches, de mépris sans dire, nommer ce qui fait problème.

la violence psychologique:

La vraie violence c'est la dévalorisation systématique, qui rend l'autre très vulnérable. C'est une attitude, des paroles blessantes, qui visent à à dénigrer et à nier la façon d'être du conjoint; celui-ci est déstabilisé, frustré. Il doit accuser le coup qui le frappe aussi violemment. C'est une véritable torture morale.

Cette dévalorisation peut arriver dans toute situation conflictuelle qui est vite résorbée car c'est un dérapage ponctuel suivi d'une mise au point, d'excuses ou de regrets.
Mais quand cette violence devient un mode relationnel constant, cette relation devient pathologique car il y a une volonté d'emprise.

L'autorité du PN s'assoit sur l'étonnement, la peur provoqués par une intransigeance verbale, un ton véhément, ferme, menaçant avec élévation de la voix. Cette attitude hostile peut aussi prendre les apparences d'un regard méprisant, une parole humiliante.
La violence morale c'est aussi se montrer insensible, inattentif, ne pas répondre aux besoins de l'autre et les menacer.


Dans l'emprise la communication est pervertie:
L'entreprise de séduction tend à captiver le désir de l'autre puis de le neutraliser, car il ne peut se laisser à aimer et donc cet Amour lui fait peur et lui fait prendre des distances en "yo-yo" afin d'éviter la relation, la communication.
La communication est en principe faite pour relier entre elles deux ou plusieurs personnes. Chez le pervers narcissique on peut dire que c'est une pathologie du lien car celui-ci empêche l'échange, crée l'incertitude et l'interprétation car ses réponses sont ambivalentes, floues, imprécises ou même il n'y a pas de réponse du tout.
Le conjoint est désorienté par ces non-réponses qui peuvent aussi contenir une attitude ou un ton qui disent le contraire. Bref, c'est très déstabilisant et déroutant: "Pourquoi il dit ou elle dit ça?"
Alors, face à cette non-communication, le conjoint peut être tenté d'interpréter le message émis par l'autre, et là c'est la catastrophe car le PN en profite pour le dénigrer, le rabaisser... mener en dérision, en mépris ses propos."Ce que tu fais est nul...ça ne vaut rien, c'est de la m......"
Son cynisme déstabilise, disqualifie. Il peut aussi mentir par omission, en répondant à coté.

La violence perverse se fait insidieusement sans que l'entourage puisse avoir le moindre doute. Le PN est dans le contrôle permanent de son image, ses émotions et sait utiliser son entourage à bon escient.

C'est une atteinte portée à l'autre en tant que sujet désirant car son désir est nié, neutralisé, son altérité est réduite à néant. La personne n'existe plus en tant que sujet désirant,mais en tant qu'objet utilisable quand il veut.
Rigide, sans empathie, son seul objectif est de rendre son partenaire conforme à l'image qu'il en a, quitte à le briser psychologiquement.

L'emprise s'apparente à un lavage de cerveau, ce qui diminue la capacité critique du harcelé et s'adapte à la violence en devenant passif,mais l'estime de soi est en chute libre.

Conséquences:
Après avoir subi de telles violences, la personne ne sort pas indemne de là si elle arrive à se sortir de cette prison, elle aura des symptômes dits post-traumatiques, qui se traduiront par des troubles anxieux, un sentiment d'insécurité,des crises d'angoisse, des troubles du sommeil des cauchemars...alors qu'une relation normale doit permettre à la personne de s'épanouir et d'être plus heureux.

3 commentaires:

  1. Les messages négatifs répétés à notre sujet deviennent notre, on ne sait plus qui on est, ce qu'on aime, ce qui nous intéresse. On est en mode survie et rien d'autre ne compte. S'adapter, surtout ne pas provoquer de conflit, aplanir, lisser les choses mais rien n'est plus naturel car on ne vit plus. Le pire c'est que cela se retourne même contre lui car il fini par s'ennuyer avec vous. Il dit que vous êtes la plus mauvaise des femmes, il dit que vous êtes presque sa pire ennemie, il dit ne plus rien vivre avec vous mais fait tout pour vous garder.
    Il est aussi votre seule référence depuis longtemps, il avait autorité sur tout. La séparation est un vrai déchirement, une perte totale de repères. Il dit être victime, il y a inversion des rôles.

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  2. Cela fait deux ans maintenant que je suis séparée. A la fin de la relation, la peur était présente presque à chaque instant. Peur qu'il réagisse par le mépris, les remarques assassines, voir des accès de violence (envers les objets, jamais envers moi physiquement), son regard me glaçait suffisamment. Cette peur était parfois pire que les réactions violente qu'il avait, parce que j'anticipais. J'attendais son retour souvent (toujours?) avec inquiétude, et quand ce que j'avais imaginé n'arrivait pas, alors je me disais que je devenais vraiment folle d'avoir imaginer cela. Je perdais toute joie de vivre, grâce à des amis, j'ai commencé à prendre de la distance, à écrire ce que je vivais au quotidien dans un cahier, histoire de me raccrocher à la réalité, , que ce que j'avais vécu je ne l'avais pas rêvé (il était souvent dans le déni). Il est a lu ce cahier, j'étais la mauvaise, celle qui écrivait cela, il ne voyait pas l'horreur de ce qu'il me faisait vivre, aucune remise en cause. Quand il est parti, parce qu'il avait trouvé un copine (avec qui il vit maintenant) j'ai fait une importante dépression, même une ts, qu'il a qualifié de simulacre de suicide en rigolant. A ses yeux, et même aux yeux de mes enfants, c'était moi qui était folle, la mauvaise, qui n'avait pas su l'aimer. Grand séducteur , il présente toujours les choses aux enfants, à son entourage avec un tel discourt et une tel autorité, qu'il est difficile de ne pas y adhérer. Maintenant j'ai coupé tous les ponts, sur les conseils de psy, je me reconstruit petit à petit. Mais parfois (souvent?) encore ses remarques dévalorisantes me reviennent en mémoire et continuent à me déstabiliser dans ma vie quotidienne. On ne sort pas indemne de toute une vie (31 ans) passé aux côté d'un pervers narcissique.

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    1. 2017 ! je lis votre message, et je me reconnais dans vos paroles et votre vécu ! Oui, on ne sort pas indemne de 30 ans de vie commune avec un pn ! détruite, déroutée, il faut beaucoup de temps pour se reconstruire ! Je tiens absolument à rester positive !!!Gardons l 'espoir !

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