jeudi 7 octobre 2010

RELATION D'EMPRISE ET SYNDROME D'ALIENATION PARENTALE



Un enfant est une cible facile
Manipuler un enfant est beaucoup plus facile que manipuler un adulte.
Un enfant est plus vulnérable, plus facile à modeler,
à façonner.


Contextes le plus souvent observé lors d’accusation de SAP
L’accusation de SAP fait suite le plus souvent à des divorces hautement conflictuels avec violences conjugales psychologiques, physiques, sexuelles, etc.
Dans ce contexte, La résidence alternée paritaire est exigée par les pères le plus souvent pour se « venger » de la conjointe qui a pris l’initiative de la séparation, pour, par exemple, ne pas payer de pension alimentaire, ou d’autres raisons obscures.
Devant le Juge qui doit prendre la décision de garde alternée, cette exigence se cache derrière une attitude humble, de parent aimant ses enfants, souffrant de leur absence, et garantissant des conditions de vie non contraignantes par un logement près de l’ex-conjoint(e) pour continuer à fréquenter la même école, promettant même à l’occasion de continuer à verser la pension alimentaire.
Les enfants qui vivent le drame sont en grande souffrance (comportement de mal-être avec repli sur soi, tristesse, dépression, lassitude, grande fatigue, colère, agressive, hyper activité, etc.), et régressent en redevenant fusionnels avec leur mère.
Sans tenir compte du désir profond de l’enfant la demande de garde alternée est souvent obtenue ; ce qui complique la relation conflictuelle entre les deux parents.
L’enfant doit s’exécuter, ne peut exprimer sa détresse dont les symptômes s’expriment au domicile du parent qui est ressenti comme le plus sécurisant.
L’importance de la présence des 2 parents pour l’éducation de l’enfant.est reconnue, et nécessaire et la résidence alternée s’avère payante si les 2 parents cessent leurs conflit se sont impliqué efficacement dans les tâches parentales jusqu’à la séparation, et si ceux-ci cessaient leurs conflits..
Le conflit des parents aboutit à faire preuve d’exigence, de rigidité, d’égocentrisme en ce qui concerne la garde alternée, s’appuyant sur le jugement du tribunal. Malgré le mal être que l’enfant exprime, le plus important pour le parent étant de faire appliquer la loi, et l’emploi de paroles telles que ; « c’est mon droit » ou « c’est comme ça, un point c’est tout » ne sont pas rares.
En imposant la loi ils hypothèquent la qualité de ce lien, alors qu’une progressivité va l’assurer, amenant l’enfant lui-même à demander, peut-être, une résidence alternée paritaire voire le souhait d’aller vivre chez l’un. Et dans ces cas-là, de la même façon, l’enfant doit être entendu et respecté.
Les comportements qui influent sur les relations des parents après le divorce.


Le mémoire préparé par Rhonda Freeman intitulé « Gérer les difficultés de contact : une approche axée sur l’enfant » (adressé au Ministère de la Justice du Canada) indique qu’une «… tendance prend de l’ampleur dans la documentation en vue de cerner les comportements qui influent sur les relations des parents après le divorce. Cette conceptualisation est considérée utile puisqu’elle fournit une base pour les interventions visant à améliorer les relations favorables aux enfant »

Il semble donc qu’un effort de compréhension des comportements aliénants est nécessaire afin d’aider l’enfant à vivre la relation avec l’autre parent.

Il donne aussi la liste des principaux comportements du parent aliénant observés par les chercheurs :

« souffrir de dépendance (à l’égard de l’ancien conjoint, du nouveau ou de l’enfant);
-manifester de la rigidité, ne penser qu’à soi, manquer de sens des responsabilités, manifester un niveau élevé de suspicion et de critique;
-avoir un niveau de colère élevé;
-croire qu’il est bon pour les enfants d’être élevés sans l’influence de l’autre parent;
-imposer des restrictions à l’ex-conjoint ou corriger l’éducation transmise par lui;
ne pas protéger les enfants du conflit;
-encourager les enfants à assumer leur point de vue ou les forcer à choisir entre les parents;
-amener l’enfant à se sentir coupable d’aimer l’autre parent;
-redéfinir les différences normales entre parents selon les critères de « bien » et de « mal »;
-amener l’enfant à se mêler davantage des affaires des « parents »;
-inciter l’enfant à recueillir en secret de l’information sur l’autre parent;
-à partir d’un ou deux incidents, généraliser en vue d’une évaluation plus globale;
-s’interposer dans le calendrier résidentiel de l’enfant (p. ex., par la non-disponibilité de l’enfant ou par son retour tardif);
-accroître le risque que l’enfant soit exposé au conflit et/ou à la violence;
-menacer d’accuser le conjoint ou l’accuser de sévices contre l’enfant (agression sexuelle, mauvais traitements physiques ou émotionnels);
-menacer d’enlever l’enfant ou passer aux actes »

Cet énoncé n’identifie pas le type de personnalité selon les comportements observés. Cependant on peut en dégager 2 lignes principales de comportements :
L’une se situe sur un registre de comportements rigides, interprétatif, menaçant ;
l’autre sur le registre de comportements de types abandonniques ou dépendants.

La relation d’emprise sur l’enfant n’est pas débattue dans ce mémoire, alors que dans la thèse de doctorat présentée à l’université de Lyon le22octobre 2008 (qui plaide en faveur de Gardner) nomme la relation d’emprise et les personnalités s’y afférentes.
Le syndrome d’aliénation parental de Gardner
Gardner définit le SAP par un trouble de l’enfant qui survient lors de conflits, de disputes au sujet du droit de garde. Une campagne de dénigrement est exprimée par l’enfant sans aucune justification (comportement de rejet et de haine).
Le tout combiné par une programmation (lavage de cerveau) » visant à détruire l’image de l’autre parent et la contribution de l’enfant à cette campagne de diffamation du parent cible.
A terme, l’enfant rejette ou diabolise ce parent qu’il aimait auparavant, et fait indissolublement corps avec le parent aliénant, conformément au désir de celui-ci.
Le parent aliénant cherche soit à se venger de l’autre et à restaurer son image narcissique en captant l’enfant, soit cherche à ne pas perdre l’enfant après avoir perdu son partenaire. Il crée donc avec celui-ci un bloc indissociable, dressé contre l’autre parent qui devient le « méchant », responsable de tous leurs malheurs.
En quelques mots, le SAP est un mode pervers de mettre l’enfant de son côté, de trouver un allié, de monter son enfant contre l’autre parent.
Le lavage de cerveau est subi par l’enfant de manière implicite Cette thèse de doctorat constate qu’il s’agit d’une relation d’emprise qui est liée à la puissance de la conviction. Elle soulagerait l’enfant de l’ambivalence de ses sentiments suite à la rupture, de l’anxiété qui s’ensuit et de la peur de l’abandon.
Dans le SAP, la relation d’emprise s’applique du parent aliénant sur l’enfant, mais cette emprise a des répercussion sur le parent aliéné qui se retrouve complètement dépourvu, sans aucun moyen pour changer le regard que porte l’enfant sur lui, et avoir la moindre relation avec lui

Gardner, a décrit un type de relation d’emprise intrafamiliale avec quatre critères permettent de diagnostiquer l’action du parent aliénant :
« - l’entrave à la relation et au contact;
- les fausses allégations d’abus divers,
- la réaction de peur des enfants,
- la détérioration de la relation depuis la séparation
»

Gardner évoque surtout des personnalités à tendance hystérique ou paranoïaque.
Elle cite aussi Dorey qui détermine deux types de personnalités responsables de relations d’emprise : les pervers et les obsessionnels, ainsi que. Racamier qui évoque pour sa part les pervers narcissiques

Deux types de profils de parents aliénants sont décrits dans cette thèse :

Parent surprotecteur

« Le parent surprotecteur se figurera qu’il est le seul bon » parent… »
« .. est convaincu de la nocivité potentielle de l’autre parent… »
« … atteint d’une fragilité narcissique…Ce parent aura tendance à mettre l’enfant dans un cocon pour qu’il ne lui arrive rien
».

« Le parent aliéné sera considéré comme trop autoritaire, ou trop faible, ou le nouveau conjoint ne trouvera pas grâce aux yeux du parent aliénant, bref ce dernier trouvera toujours quelque chose qui n’ira pas et qui constituera une justification suffisante de rejet… »
« Le parent aliénant se considère comme le seul bon parent, parfait, et multiplie les signes auprès de l’entourage pour être reconnu comme tel. Le modèle psychiatrique le plus proche est l’hystérie…».

La lutte contre la dépression par un comportement « extrêmement revendicateur » serait une autre motivation inconsciente possible.

Parent vengeur

« Le parent vengeur agira beaucoup plus consciemment. On peut le rapprocher de la figure du paranoïaque ou encore du pervers narcissique.

Le parent paranoïaque vit dans la peur de l’autre parent et du mal potentiel qu’il peut faire aux enfants. Il sera le premier à accuser l’autre parent de toutes sortes de sévices imaginaires, d’un comportement violent ou totalement inadapté. Il se montrera également très habile devant les tribunaux et pour rallier les anciens cercles d’amis communs à sa cause.

Le pervers narcissique est le plus redoutable. Familier des relations perverses, il utilisera les enfants pour atteindre l’autre à un degré plus ou moins fort. Son but est de détruire, et tous les moyens sont bons. Tout a commencé bien avant la séparation… »

Analyse de ces 2 énoncés sur le comportement du parent aliénant
Le mémoire et la thèse se rejoignent quant aux comportements rigides, interprétatif, menaçant. La thèse identifie la personnalité paranoïaque, obsessionnelle et le pervers narcissique responsables de relations d’emprise et cite Dorey pour ce faire ainsi que Gardner qui lui évoque des personnalités à tendance hystérique ou paranoïaque.


L’article sur « le schéma de la relation d’emprise » que j’ai publié précédemment reprend la définition de Dorey sur l’emprise et analyse la personnalité obsessionnelle, perverse et paranoïaque décrite par M F Hirigoyen dont je vous livre ici un extrait.

« Dorey définit le désir d’emprise comme « tendance très fondamentale à la neutralisation du désir d’autrui » et il distingue :
d’une part, l’emprise obsessionnelle, qui vise à annuler l’autre en tant que sujet, le détruire, l’anéantir, le traiter comme une chose contrôlable, manipulable, disposer de lui, passer du pouvoir à la possession jusqu’à ce qu’il soit totalement dessaisi de lui-même et figé dans une position de servitude complète ;
d’autre part, l’emprise perverse qui, plutôt située du côté de la séduction, cherche à dévoyer l’autre, l’utiliser sans son contentement, cherche la fusion, entretient la confusion et refuse la séparation.
HIRIGOYEN ajoute les personnalités paranoïaques. La paranoïa allie en proportion variable un caractère psychorigide à des interprétations plus ou moins délirantes à base de persécution. »

Il semble que l’on peut tomber d’accord que l’aliénation peut être le fait de ces structures de personnalités rigides qui veulent manipuler leur entourage afin d'exercer le contrôle pour le POUVOIR ABSOLU avec un sentiment de TOUTE PUISSANCE

Mais l’aliénation parentale peut être aussi le fait de personnalités de types abandonniques ou dépendants, et d’après Gardner les personnalités hystériques ou d’un parent surprotecteur, atteint d’une fragilité narcissique comme l’énonce la thèse.

Pour moi la personnalité de type abandonnique ou dépendantes se rencontrent dans les états limites ou border line, et s’inscriraient assez facilement dans ce schéma de parent aliénant.

Quant à la personnalité hystérique, je laisse le débat ouvert, et je m’en remet à vos observations et serais heureux d’en discuter..

Cependant il est vrai que la relation entre une mère et son enfant est une relation privilégiée et qu’aucun père ne pourra égaler la limite entre attachement pour l’enfant et emprise violente est ténue.
En effet, cet enfant vient du plus profond de ses entrailles. « Un amour inconditionnel se retrouve à l’origine, dans un scénario idéal, entre la mère et l’enfant qu’elle vient de mettre au monde. La mère porte sur l’enfant toute son attention, sa tendresse, sa compassion. Cet amour est sublimé par cette relation particulière où venu des entrailles de sa mère, l’enfant peut la sentir, la toucher, l’entendre, l’apercevoir, se nourrir à son sein à la fois d’un lait « nourrissant » mais aussi affectif.
Au départ, il y a un lien fusionnel, sublimal entre le bébé et sa mère. Celle-ci répond à ses besoins de nourriture, d’amour, de sécurité de façon inconditionnelle dont le but ultime est le sevrage afin que l’enfant grandissant, puisse acquérir son autonomie, sa liberté (on pourrait dire : apprendre à marcher vers sa liberté). Et qu’elle même, de mère attentive, puisse retrouver son autonomie de femme et répondre à ses propres besoins et désirs.
Pour cela, la mère doit le confronter à la réalité de la relation dans laquelle elle doit jongler entre la satisfaction de ses propres besoins, ainsi que la nécessité de le guider vers des buts prédéterminés : le voir grandir vers son indépendance. »
« L’enfant, par besoin d’amour va essayer de faire et d’être pour avoir l’approbation, la valorisation et l’amour des personnes signifiantes pour lui (père, mère ou substituts).
C’est l’acquisition d’une valorisation conditionnelle qui le conduit à sélectionner ses expériences et son comportement de façon discriminatoire afin de répondre aux valeurs des signifiants.
Il répondra aux besoins de l’autre, pas à son besoin organismique profond, c’est à dire à la satisfaction ou à l’insatisfaction globale qu’il éprouve réellement à l’égard de son expérience.
Il y a production d’un code de comportement pour se conformer aux préjugés des autres : « je dois être comme si… toujours gentil, attentionné, dur, agressif… ».
Il introjecte dans des valeurs morales et ne laisse pas l’accès à la conscience certaines expériences non conformes à ces valeurs. Il omettra de les symboliser ou les déformera de leur signification initiale. Il y aura donc clivage du moi par besoin d’amour. .Il se construit dans un concept de soi (ou une structure du moi) en accord avec le développement de sa personnalité qui est le résultat de son conditionnement psychologique. » (extraits du livre « Pratique relationnel et aide à la Personne »)


La mère a donc une relation privilégiée avec l’enfant et peut acquérir de ce fait une position de toute puissance à l’égard de celui-ci. On comprend mieux que lors de blessures narcissiques sévères, la mère peut, à travers l’affection, l’amour porté à l’enfant comme si en étant aussi proche de l’enfant elle pouvait réparer sa souffrance venue de son passé le plus lointain : son enfance. Si cette relation est trop exclusive, elle devient fusionnelle et alors s’apparente à la relation d’emprise, qui, je le rappelle exclut l’altérité de l’autre.
Pour conclure, les comportements d’aliénations existent et sont le fait prioritairement de certaines personnalités dont l’emprise sur l’enfant signe les caractéristiques des personnalités obsessionnelles, perverses et paranoïaques.
Cette emprise pervertit le lien, la relation et donc le contact.
Le deuxième type de personnalité telle que « parent surprotecteur…atteint de fragilité narcissique » ou de type abandonnique ou dépendante qui utilise l’enfant comme « un médicament » à leur mal être, ou qui peut être aussi un instrument de vengeance pour réparer leur blessure narcissique, ceux-là je les qualifierai de parents toxiques, contrairement à la mère suffisamment bon de Winnicot.
Comprendre le fonctionnement de ces personnalités permettra, je l’espère, d’agir plus efficacement dans l’intérêt supérieur de l’enfant.

mardi 5 octobre 2010

SYNDROME D'ALIENATION PARENTALE OU DIFFICULTES DE CONTACT?

Lors des divorces, La plupart des parents ont tendance à impliquer leur(s) enfant(s) dans leur conflit, car ne peuvent supporter leur part de responsabilité dans ce constat d’échec ; c'est un comportement assez naturel.

Cependant, cette tendance à impliquer l’enfant dans le conflit parental peut tourner à une véritable manipulation en déchirant, voire détruisant l’image de l’autre parent. L’objectif final étant son éradication et sa mort psychologique par un mépris total de son existence.

Cette manipulation porte le nom de syndrome d’aliénation parentale et c’est Richard A. GARDNER pédopsychiatre américain qui a introduit les termes « aliénation parentale » et « syndrome d’aliénation parentale » en 1985 pour décrire le comportement de rejet et de haine de l’enfant d’un des 2 parents après un divorce hautement conflictuel. Ce comportement serait induit par le, parent aliénant qui agit en manipulant l’enfant contre son ex en combinant « programmation, c'est-à-dire lavage de cerveau et l’implication de l’enfant dans le conflit parental en rejetant et dénigrant le parent aliéné. Sa définition se fonde principalement sur les comportements ou les caractéristiques du parent aliénant

Voici sa définition : « Le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) est un trouble de l’enfance qui survient presque exclusivement dans un contexte de dispute concernant le droit de garde de l’enfant. L’enfant l’exprime initialement par une campagne de dénigrement à l’encontre d’un parent, cette campagne ne reposant sur aucune justification. Le SAP résulte de la combinaison de la programmation du parent endoctrinant (lavage de cerveau) et de la propre contribution de l’enfant à la diffamation du parent cible. Lorsqu’un abus et/ou une négligence parentale existent vraiment, l’animosité de l’enfant se justifie et ainsi l’explication de ce comportement par le syndrome d’aliénation parentale ne s’applique pas. »

Donc il y a un trouble de l’enfance
Dispute au sujet du droit de garde
Une campagne de dénigrement exprimé par l’enfant sans aucune justification
Combinaison d’une programmation (lavage de cerveau) et la contribution de l’enfant à cette campagne de diffamation du parent cible.





ANALYSE DE LA PERTINENCE DU SYNDROME D’ALIENATION PARENTALE

Le SAP est un sujet explosif et constitue une arme redoutable, dans les contextes de « guerre parentale » après un divorce conflictuel.

Les critiques sur Gardner se sont abattues s’agissant du SAP car l’on manque de recul et d’études scientifiques précises pour argumenter ce syndrome qui est de ce fait l’objet de polémiques et de contrevorces

Ce syndrome est absent du DSM IV, manuel de classifications internationales des troubles psychiatriques.

Des organismes professionnels reconnus affirment qu’ on ne peut considérer le SAP comme un syndrome, car il ne comporte pas de symptômes généralement reconnus et vérifiés empiriquement.

D’après certains détracteurs, Gardner a pris des positions extrémistes sur les déviances sexuelles (viol, inceste, pédophilie) jugées scandaleuses. En effet, il a justifié ces déviances par des théories insensées

Pour d’autres, favorables à la définition du SAP de Gardner, les propos sur ses positions extrémistes serait tendancieux car leurs positions seraient tirées d’un article de Gardner sur lesperversions, où l’auteur développe la notion de « l’enfant est un pervers polymorphe » définie par Freud ; d’évoquer la sexualité de l’enfant dans une société très puritaine, d’appeler à la tolérance dans les comportements sexuels adultes (notamment vis-à-vis des homosexuels) tout en condamnant fermement la pédophilie, le viol, et toute sexualité contrainte.

Cependant, en France ce syndrome est de plus en plus utilisé pour être reconnu auprès des tribunaux.

Pour la première fois le SAP a été reconnu par le TGI de Toulon le 4/06/2007

Une thèse en médecine a été présentée à Lyon le 22 octobre 2008 et plaide en faveur du SAP qui est « … un processus d’emprise de l’un des parents sur les enfants, dans le but d’éliminer l’autre, et ce, avec la complicité des enfants… »

Carol JONAS, psychiatre des hôpitaux, chef de service au CHU de TOURS, docteur en Droit, expert près la cour d'appel d'Orléans arrive aux conclusions suivantes :

« La formule : syndrome d'aliénation parentale est de plus en plus souvent utilisée devant les tribunaux, notamment à l'occasion de ruptures conjugales. Elle a été introduite par un pédopsychiatre américain en 1986. Depuis lors elle n'a jamais fait l'objet d'un consensus et ne repose sur aucune théorie scientifique reconnue. Le diagnostic, selon les défenseurs de ce syndrome, repose uniquement sur des manifestations prêtées à l'enfant allant d'une campagne de rejets et de diffamations, à des rationalisations absurdes en passant par une absence d'ambivalence normale chez l'enfant ou encore une hostilité marquée entre tous les membres de la famille du parent rejeté. L'étude de la littérature sur ce syndrome révèle qu’ aucune enquête sérieuse n'a été réalisée avec des outils diagnostiques reconnus permettant de déceler chez le parent aliénant un type de personnalité qui pourrait expliquer la manipulation et 'l'utilisation de l'enfant ».

Il souligne le fait que ce syndrome met en exergue le comportement de l’enfant mais oublie de parler du type de personnalité du parent manipulateur ou aliénant.

Le débat en France sur ce sujet est loin d’être clos et il est l’objet de vifs polémiques entre féministes et associations de pères. Il se retrouve obligatoirement devant le Tribunal qui ne peut ignorer ces accusations.

Un mémoire a été publié au Canada intitulé « Gérer les difficultés de contact : une approche axée sur l’enfant »

Préparé par Rhonda Freeman, Familles en transition, Family Service Association of Toronto et adressé au Ministère de la Justice du Canada lequel lui a demandé de fournir une évaluation critique de cette documentation afin de déterminer si l’aliénation parentale est un concept utile et généralement accepté

Ce mémoire pose la question de l’utilité du syndrome d’aliénation parentale (SAP) et des autres explications proposées à l’égard de l’aliénation. Il constate que les termes « aliénation parentale » et « syndrome d’aliénation parentale » sont de plus en plus utilisés devant les tribunaux, et que ces étiquettes favorisent la tension entre les parents et créent des conflits. Ces termes n’aident pas particulièrement à favoriser la solution des différends dans l’intérêt supérieur de l’enfant, mais au contraire ne tiennent compte ni des besoins ni des souhaits des enfants

D’ autre part la proposition de Gardner voulant que les comportements aliénants soient assez probants pour être considérés comme un syndrome aux fins du diagnostic a trouvé peu d’appui au sein des spécialistes et engendre toujours un débat au sujet de l’exactitude de cette étiquette.

Aussi, afin d’avoir un éclairage plus juste sur ce sujet, les travaux de ce mémoire préfèrent utiliser le terme : « difficultés de contacts » :

« L’aliénation, qui ne représente qu’un aspect de la nature complexe des relations enfant-parents après le divorce est souvent la forme extrême d’une hostilité constante entre parents séparés. Lorsque les enfants deviennent aliénés d’un parent, l’hostilité qu’ils ressentent se traduit souvent par une opposition forte et tenace à ce parent. En conséquence, le ministère de la Justice a accepté d’élargir sa demande initiale pour que nos travaux englobent ce que nous appelons les difficultés de contact. Nous sommes d’avis que ces difficultés sont un phénomène qui fournit une image plus complète des enjeux pour les enfants et des façons de répondre à leurs besoins ».

Il note également que ces difficultés de contact ont été décrites par Reich en 1949 ;:
« La première mention des difficultés de contact enfant-parents dans la documentation semble être attribuée à Reich, dont des écrits remontant à 1949 traitent de parents qui cherchaient à se venger de leur conjoint en le privant du plaisir du contact avec leurs enfants ».

L’expression « difficultés de contact » me plait. En effet, pour qu’une relation ait lieu, il faut établir un contact psychologique entre les2 personnes, l’enfant qui est perturbé par le conflit parental
L’enfant en souffrance, généralement, s’isole et la communication s’altère… dans une désespérance d’être entendu, compris.

Ce contact peut être simple dans un premier temps : un signe, un sourire, un visage triste, un geste …un mouvement du corps. C’est un contact non verbal qui est un signe émettant un message et réalisant un lien entre les deux personnes.
Ce peut être aussi un contact verbal, ou les deux à la fois.
Le contact permet de communiquer, de s’approcher l’un de l’autre par les signes, les mots.
Ainsi, la connexion le contact crée la rencontre, la relation.

De par sa souffrance, son mal être, l’enfant est fragilisé, perturbé et se trouve dans un état d’incongruence, c’est à dire qu’il n’arrive pas à avoir une vision juste de sa situation, son jugement est faussé de par son état.

Ce mémoire est très intéressant à plus d’un titre, à savoir que le terme de Syndrome d’Aliénation Parentale alimente le conflit qui devient stérile. Que ce terme ne tient pas compte des besoins et souhaits des enfants.
Je vous en livre, ci-dessous, quelques extraits.

« Le terme « difficulté des contacts » signifie plus que la simple aliénation et les comportements aliénants; il représente plutôt tout changement néfaste dans la relation enfant-parents après le divorce. Il y aurait difficulté de contact lorsque les occasions où un parent et un enfant se voient ou échangent sont moins fréquentes ou moins satisfaisantes qu’avant la séparation du couple. La dynamique des difficultés de contact est complexe et nécessite un examen minutieux des facteurs liés à l’enfant, à ses parents et à la situation de la famille après le divorce …

…Certains enfants semblent être capables de résister à l’aliénation des parents quelle que soit l’intensité de la campagne de dénigrement (Warshak, 2002). Cependant, le refus d’un enfant à passer du temps avec un parent non résidentiel après le divorce peut aussi représenter « … un extrême dans le continuum de ses tentatives pour survivre aux conséquences de la perturbation familiale » (Racusin et al., 1994 : 793). Les enfants peuvent exprimer ouvertement leur haine ou leur aversion pour un parent. D’autres peuvent refuser de lui parler ou de passer du temps avec lui. Leur haine contre le parent rejeté peut être implacable. Selon Thayer et Zimmerman (2001), les enfants ne font preuve d’aucune culpabilité ni bouleversement, ou presque, face à ces comportements. Leurs explications semblent répétitives et peuvent avoir l’air toutes faites. Leurs croyances semblent s’imbriquer avec celles du parent avec qui ils vivent. Les enfants décrivent les événements d’une façon restreinte et absolue et, souvent, ils connaissent bien toutes les « affaires du parent » et répètent cette information. Ney et Blank (en préparation : 3) signalent le dilemme pour l’enfant de la manière suivante : « l’enfant est la seule personne dont on attend qu’elle puisse dépasser le conflit, demeurer neutre et tolérer les tensions, mais c’est lui qui est le moins capable de le faire...

..La résistance de l’enfant (c.‑à‑d. la crainte ou le fait qu’il n’aime pas un parent, des antécédents de mauvais traitements) peut être justifiée. Sa réaction peut être influencée par son stade de développement. Elle peut représenter une importante stratégie de survie pour l’enfant qui tente de faire face aux changements dans sa famille, de s’assurer de l’affection continue d’un parent ou de réaliser un fantasme de réconciliation en manipulant les situations afin de tenter de réunir ses parents. Les enfants qui connaissent des difficultés de contact peuvent ne plus savoir lequel des deux parents croire (Johnston, 1993; Lewis et Sammons, 1999; McDonough et Bartha, 1999; Warshak, 2002)…

..Lorsqu’il y a difficulté de contact, les réactions des enfants varient, allant de l’agression au retrait et à la dépression. Les enfants peuvent sembler inquiets, hésiter à exprimer de l’affection et connaître certaines difficultés à l’école et dans leurs relations avec leurs camarades. Les plus vieux peuvent être plus rebelles et, parfois, faire abus d’intoxicants (Stahl, 2000). Certains enfants éprouvent une douleur affective, semblent très seuls, n’ont plus de lien avec un parent et ont une vue faussée de la réalité (Gould, 1998).
Racusin et al. (1994 : 799) indiquent que les enfants qui refusaient de passer du temps avec un parent non résidentiel avaient tendance à être les plus âgés ou les enfants les plus âgés et vivant toujours à la maison. Ce groupe d’enfants était aussi plus susceptible d’avoir « … au moins un parent qui avait des problèmes fonctionnels significatifs ou une psychopathologie ». Dans leur échantillon, les filles étaient plus susceptibles que les garçons d’être « réfractaires ». Selon les données de Smart et Neal (2000 : 167), les enfants invités à passer du temps avec un parent qui faisait preuve de peu d’intérêt pour eux trouvaient des moyens de réduire la durée des contacts…

….Les conflits non résolus entre les parents sont souvent signalés comme facteur déterminant dans la relation enfant‑parents. Du point de vue de l’enfant, lorsque survient un conflit en matière de contacts, il transforme souvent la relation enfant-parents en « obligation planifiée », selon les dires de Nicholson (2002a). Les bienfaits de cette relation s’étiolent lorsque l’enfant vit le drame mettant aux prises ses parents….

..Comme le notent Garrity et Baris (1994), les relations difficiles peuvent s’installer longtemps avant la séparation….

…Par ailleurs, le contact continu peut ne pas être toujours conforme à l’intérêt supérieur de l’enfant. C’est le cas si le parent non résidentiel est peu fiable, si l’enfant est continuellement exposé au conflit et à l’hostilité parentale, s’il est maltraité et s’il y a lutte de pouvoir continuelle entre les parents. Les défenseurs des droits des femmes ont aussi indiqué que le contact continu entre les enfants et les parents non résidentiels peut compromettre la sécurité des victimes de la violence faite aux femmes et celle des enfants témoins (Landau, 1995)…

..Un problème qui est souvent oublié et qui a de profonds effets surtout sur les enfants, c’est l’abandon par un parent
…Les participants à la consultation des jeunes au sujet de la Loi sur le divorce voient dans cet abandon l’un des aspects les plus pénibles du divorce (Freeman et Freeman, 2001)….
…Dans certains cas, des relations minimales ou inexistantes enfant‑parent correspondent à l’abandon de l’enfant par un parent..
…Williams (1990) conclut que les pires situations sont celles où un parent abandonne l’enfant. En pareil cas, celui-ci peut devenir déprimé et même suicidaire. L’estime de soi est affaiblie et le manque de confiance peut s’installer. Cela peut susciter des difficultés à nouer des relations d’adulte parce que l’enfant a des occasions limitées de connaître des modèles de relations saines, ce qui est un thème noté par Wallerstein et al. (2000)…

…Les variables liées aux enfants, qui influent sur les contacts, sont l’âge et le stade de développement de l’enfant au moment de la séparation et la mesure où celui-ci perçoit le contact comme un obstacle à ses activités et habitudes (Smart, 2002). Les variables liées aux parents comprennent la nature et l’ampleur de leur relation avant la séparation, leur capacité à régler les problèmes de perte et de tristesse, l’alcoolisme et la toxicomanie, le degré d’intérêt pour l’enfant, les problèmes de santé mentale, la classe sociale, le revenu et la situation d’emploi du père…

Dans l’optique de l’enfant, les contacts deviennent « … le transfert d’une relation en une obligation planifiée » (Nicholson, 2002a : 4). Le conflit constant entre les parents est un problème pour les enfants qui peuvent déceler le rapport entre le conflit et la relation (Freeman et Freeman, 2001)…

…Dans leur étude très révélatrice, les enfants soulignent que la qualité de leur relation avec les parents et le style parental étaient plus importants que les modalités réelles des contacts (à notre avis, cela mérite plus de recherche). Les auteurs concluent que les enfants veulent des parents qui s’occupent d’eux, qui leur parlent, qui les protègent contre les conflits et qui sont souples en ce qui concerne les modalités des contacts…

les enfants disposent rarement d’un moyen sûr et significatif de se faire entendre dans le processus du divorce. Smart (2002 : 318) note que l’aspect le plus pénible pour les enfants est de ne pas avoir la mainmise sur leur propre vie. Ainsi, elle écrit :
…les enfants ont dû rétablir leurs relations avec leurs parents, ce qui dépendait en grande partie de la confiance et de la chaleur existant avant la séparation, puis de la qualité du comportement parental par la suite. La majorité des enfants ont clairement exprimé qu’ils ne voulaient pas être forcés à faire des choix, mais qu’ils voulaient avoir la possibilité de s’exprimer et savoir ce qui se passait… »

Le mémoire conclue qu’il est plus efficace de cerner les comportements parentaux qui influencent les relations après le divorce que d’utiliser l’expression syndrome d’aliénation parentale (SAP). Car La compréhension des comportements problématiques des parents ce qui mine ou entrave la relation, « fournit une base d’intervention auprès. de ceux-ci et aide aussi à clarifier le genre de soutien dont les enfants peuvent avoir besoin ».

Je vous ai livré quelques extraits de ce mémoire, qui, j »espère, vous incitera à le consulter et à le lire dans son ensemble.

Ce mémoire dénonce l’emploi des termes « aliénation parentale » et « syndrome d’aliénation parentale » qui alimentent le conflit et ne tiennent compte ni des besoins ni des souhaits des enfants lesquels ne correspondent pas toujours avec ceux des parents.
Il faut savoir les écouter, comprendre leur comportement face au cataclisme que provoque la séparation des parents et de leur conflit qui perdure.


Cependant, actuellement il n’y a pas d’autre terme que celui « d’aliénation parentale qui peut le mieux exprimer la manipulation, l’emprise d’un des deux parents (le parent aliénant) sur l’enfant.

jeudi 22 juillet 2010

Victime de l'emprise de sa mère

DETRUITE PSYCHOLOGIQUEMENT PAR SA MERE ET SON FRERE

Je publie aujourd’hui le commentaire d’une femme de 51 ans qui souffre au plus profond d’elle-même du comportement dévalorisant, destructeur de sa mère et de son frère.

Je ne peux lui répondre directement car elle ne m’a pas laissé son adresse mail.
Ce commentaire semble être un appel à l’aide. Malgré le manque d’information sur son histoire personnelle je publie, ci-dessous, sa souffrance afin qu’elle soit écoutée, entendue et comprise.


« Bonjour,
Je suis une femme de 51 ans, j'ai coupé les ponts avec ma mère et mon frère il y a plus de 2 ans,
je ne pouvais plus supporter les insinuations, les brimades, les moqueries, reproches depuis toujours.

Rien n'était jamais bien pour eux venant de moi .... l'amour de ma mère pour mon frère, le portant haut et vis versa l'amour et le respect de ma mère envers la femme de mon frère "ma chérie, par-ci, ma chérie par là devant moi" alors qu'elle ne m'a jamais témoigné d'affection, de respect, de petits mots gentils ...

Juste avant le clash, j'avais eu une conversation avec ma mère qui semblait comprendre et même dire qu'elle était désolée avec la larme à l'œil .... Et j'ai cru qu'elle avait compris, mais non, le lendemain, elle recommençait ... Elle reprenait la femme de mon frère par les épaules avec plein d'égards ....elle voyait que ça me faisait mal, mais faisait mine de l'ignorer, ça la faisait même sourire de voir mon visage meurtri.

Et c'est seulement lorsque j'allais vraiment mal qu'elle voulait m'aider, qu'elle se montrait gentille et dès que je relevais à peine la tête, elle me redonnait le coup de grâce,
me faisant culpabiliser sous le couvert du sourire jubilatoire... je ne comprenais pas son jeu et celui de mon frère qui était identique ....

Je suis actuellement en thérapie chez un psy, je sais que je suis une victime, que je les ai laissés me maltraiter par peur de je ne sais quoi ? Ils me faisaient perdre tous mes moyens car tout était broutilles pour eux ..

ILs me disaient les choses en souriant, en se regardant tous les deux...et pour eux, j'étais parano, susceptible ... et eux passent pour des personne bienveillantes, gentilles. La famille, les amis n'y voient que du feu, j'ai expliqué à certains, et ils me condamnent et les plaignent.

Aujourd'hui, je me sens à nouveau détruite : Mon frère est revenu à la charge dans 2 emails. Dans l'un il se montre très gentil, si bien que j'ai eu de la compassion et 2 jours après, il se montre cruel, appuyant sur tous les points sensibles qu'il a pu pour m’atteindre. Je ne pensais pas, mais ça m'a atteint intérieurement.

Sur la colère, je lui ai répondu que je coupais les ponts définitivement grâce à lui....etc...

Aujourd'hui, je suis encore plus détruite, je ne mange plus, je ne dors plus, je suis très mal, crise d'attaques de panique .... Déjà que la rupture est quelque chose de très dure pour moi, là, c'est le bouquet ! Et je me demande parfois, si je ne ferais pas mieux de retourner vers eux, tant pis, juste histoire de moins me sentir coupable !! Et ensuite, je me dis que je ne pourrais plus les entendre, ni voir leurs mimiques car je les connais trop et le fait de les avoir mis à distance durant plus de 2 ans, tout m'est apparu encore plus fort...

Tout est très clair devant moi et pourtant, je souffre terriblement, j'en ai marre de ne pas me sentir forte au point de les ignorer ... IL faut dire que nous habitons à 1km à 5 kms les uns des autres et que je n'ai plus la possibilité de déménager. Je viens d'emménager il y a seulement 2 ans en partie parce qu'ils m'ont fait croire que revenir près d'eux serait une bonne chose pour nous tous, ils m'ont appâtée de loin car à ce moment là, nous étions à plus de 60 kms. J’ai cru à leur belle histoire de famille, ils ont su me convaincre .....

J'ai résumé au mieux, mais j'aurais tellement de choses graves à révéler !!! Merci de me lire. »

Chère Madame,

Apparemment vous avez toujours été dévalorisé par votre mère et votre frère, se faisant complice de celle-ci, s’y est mis aussi.

Vous êtes victime de violence psychologique que j’ai décrite dans l’article : DEFINITION DE LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE dont l’intention de nuire est ici évidente.
Ils savent que leurs propos vous touchent au plus profond de vous-même, mais ils continuent inlassablement à vous martyriser psychologiquement.

Malgré votre âge, vous êtes victime de maltraitance de l’enfant. Et ce, depuis votre plus jeune âge je suppose. C’est la douche froide, avec un coup je t’accepte, un coup je te rejette. Recevoir l’amour MATERNEL pour un enfant est primordiale pour son développement affectif.

Cet amour sans cesse recherché fait que vous essayez de vous conformer à ses exigences en vous oubliant totalement. Vous oubliez de prendre soin de vous, du choix de vos désirs par peur d’être rejetée par votre mère, de ne plus avoir son amour.

Votre mère agit avec perversité, vous manipulant, aidée en cela par un complice : son fils.

Ils vous ont complètement déstabilisée par leur comportement. Vous êtes en état de choc émotionnel qui peut se comparer à l’état de choc post-traumatique.

Ils vous détruisent psychologiquement et vous vous sentez coupable ? Coupable de quoi ? Vous dites qu’ils vous ont appâtée.

VOTRE MERE EST TOXIQUE.

En effet, c’est le mot juste ; Pour moi cela s’apparente à l’emprise que j’ai décrite sur mon blog. L’emprise mène à la fusion qui ne reconnaît plus le droit d’être un sujet autonome et dont l’altérité est niée

Votre mère veut exercer son emprise sur vous afin de vous posséder, que vous lui soyez soumise, à sa merci. Mais de quelle emprise s’agit-il ? Il serait intéressant de connaître sa personnalité.

Il faut reprendre confiance en vous, apprendre à vous valoriser, vous estimer, bref à vous renarcisser.

Pour cela vous devez mettre des distances avec votre environnement qui vous détruit. Il faut couper le lien qui vous retient prisonnière, puisque ce lien est pathologique.

FUYEZ, FUYEZ ET QU’ILS NE VOUS RATTRAPENT PLUS.

Il court il court le furet, le furet du bois jolis. Il est passé par ici, il repassera par là, là, où…….

mardi 20 juillet 2010

EMPRISE OBSESSIONNELLE


LA PERSONNALITE OBSESSIONNELLE


La personnalité obsessionnellene doit pas être confondue avec la névrose obsessionnelle décrit par Freud que l’on nomme aujourd’hui trouble obsessionnelle compulsif ou « TOC ». C’est un vrai trouble mental dont les pensées obsessionnelles génèrent de l’angoisse de plus en plus invalidante. Pour faire barrage à ces angoisses, elle met en place tout un scénario, un cérémonial qu’elle s’oblige à exécuter. C’est ce qui est appelé « compulsion » de répétition. Cela vient parasiter sa vie.


Selon Freud les pulsions de vie (amour) et de mort(haine) qui existent en chacun de nous sont dans la névrose obsessionnelle en conflit car il y a prédominance des tendances destructrices. Celles-ci ne peuvent être refoulées dans l’inconscient et c'est ce mécanisme qui produit l'angoisse laquelle est combattue par des pensées compulsives…..Il s’ensuit angoisse, insomnie, syndrome anxio-dépressif....

La personnalité obsessionnelle ne souffre ni d’angoisse, ni de TOC , mais son schéma de fonctionnement est caractérisée avant tout par le contrôle, la rigidité, l’entêtement, l’autoritarisme, le doute, l’indécision, le sadisme.

Il ne peut lâcher-prise. Il est dans l’intellectualisation de la pensée et privilégie la logique, le raisonnement et l’analyse au détriment de ses émotions


C’est une forme particulière de la peur qui fixe et qui retient .C'est une déviance de l'esprit discipliné dont le comportement se rigidifie, se ritualise. Il est dans une quête sans fin de sécurité qui l'empêche de lâcher prise, il ne peut être que dans le contrôle, et rester hyper-vigilant.

Il s'implique énormément dans son travail aux dépens de ses loisirs et des relations humaines. En effet, cette implication s’explique par le fait que la confiance dans la perfection de ses collaborateurs est limitée.


Il s’oblige à tout contrôler car il est en même temps très rigide, très perfectionnistes. Il lui est très difficile de déléguer des tâches ou même de travailler en équipe, car il voudrait que tout le monde travaille à sa manière.


Il est très rigide, scrupuleux sur les questions de valeur, de morale.


- Il a du mal à jeter des objets, même sans valeur marchande ou sentimentale.

- Il est plutôt avare et a tendance à économiser l'argent car il anticipe des difficultés futures.

Sur le plan personnel c’est une personne très difficile à vivre ; elles sont très exigeantes, dominatrices, égoïstes, avares, vérifient tout car pensent que leur façon de faire est la meilleur ; elles ont besoin de contrôler, argumenter.


L’EMPRISE


Séduction dans le partage d’idéaux.

Avant la mise en place de l’emprise il y a bien sûr l’établissement d’un lien qui se crée par l’attirance de l’un vers l’autre, comme dans toute relation qui débute. C’est voir l’autre de façon sublimée, avec des qualités certaines.




C’est avant tout une relation d’objet qui se met en place avec une opération de séduction en étant toujours disponible, en proposant des choses à faire ensembles afin de le sentir proche et aimant en l’influençant pour le posséder. Tout deux partagent les mêmes idées et idéaux et ont le sentiment d’appartenir au même univers.


Un lien puissant se tisse.

La personnalité obsessionnelle (ayant une fixation au stade sadique-anal du développement de la personne) veut tout maîtriser sur le mode de la rétention, du contrôle des fèces. Lui seul décide, l’autre n’existe pas en tant que sujet désirant, mais en tant que chose contrôlable, manipulable afin de le posséder totalement.

La fusion est recherchée. Cela devient une relation fusionnelle. L’autre n’existe plus en tant que sujet désirant, son altérité est niée, tout comme chez le pervers narcissique. L’autre ne doit faire qu’un avec lui.


Il s'agit, écrit Dorey "de ramener l'autre au statut d'objet entièrement assimilable" Le sujet, chosifié par l'emprise qui est exercée sur lui, devient alors support de l'illusion que la différence n'est pas.

Il exerce son emprise d’abord par une influence insidieuse, par un contrôle permanent et par des intrusions répétées dans son espace personnel et dans son intimité.




Cette emprise se poursuit par la contrainte et la prise du pouvoir en obligeant l’autre à agir comme il l’entend, en pensant selon des normes qu’il lui impose. C’est un véritable despotisme.




Il a tendance à s’opposer ou à contrarier les projets autres que les siens propres, à argumenter à l’infini et à entraver toute initiative étrangère. Son emprise est totalitaire en exerçant une domination absolue. Celle-ci est assurée essentiellement par la force.


La victime de l’obsessionnel peut réagir soit en se révoltant ou par la soumission.


L’obsessionnel peut se culpabiliser de son comportement et il sera donc dans la réparation si le conjoint se révolte. Mais avant la réparation si le conjoint essaie de se détacher de cette relation fusionnelle, de prendre des distances, de décider par elle-même, l’obsessionnel peut se déchaîner par une violence verbale, par des gestes agressifs, contenus, en culpabilisant la victime.

L’acceptation de la domination aboutit, elle, à une emprise totale sur la victime, asservissement qui n’évite cependant pas que continue l’entreprise de destruction qui l’accable par un laminage quotidien et un contrôle incessant qui épuise. C’est une entreprise de destruction psychologique car l’autre ne peut être différent de lui.


La toute puissance obsessionnelle de la pensée.


L’enfant, au stade anal, vers 2ans, commence à vouloir maîtriser, contrôler son entourage. Mais , hélas, il n’a pas encore la maîtrise du langage, sauf quelques rudiments, tel que : « papa, maman,…..melde…. ». Cependant sa pensée commence à s’élaborer plus vite que la parole. Aussi, pour arriver à ses fins il utilise la pensée qui doit être comprise par son entourage en montrant par des gestes ce qu’il veut, sinon il rouspète, crie, pleure jusqu’au moment où on lui cède. Il n’a pas besoin de parler pour être compris.

La personnalité obsessionnelle reconnaît l’autorité du père.

Contrairement à la toute puissance du Pervers narcissique ( qui se place comme la seule autorité, comme un Dieu Tout Puissant ayant pris la place de l’autorité de son père et possédant ainsi le phallus), l’obsessionnel croit en la toute-puissance de sa pensée, que celle-ci se réalisera grâce à un processus ritualisé de sa pensée.


La toute-puissance obsessionnelle se fait aussi à l'aide de gestes magiques. C'est la magie incantatoire. Il croit en la pensée magique afin de pouvoir s’assurer de contrôler le monde qui l’entoure et de le maîtriser.

Cela lui permet d’avoir l’emprise sur le monde extérieur en l’exerçant par la maîtrise, le contrôle et la contrainte..

vendredi 18 juin 2010

SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DE LA RELATION D'EMPRISE

L’emprise c’est l’action de prendre, saisir.

Avoir l’emprise sur quelqu’un c’est, dans le langage courant, avoir de l’influence, de l’ascendance sur quelqu’un en le dominant moralement, intellectuellement et spirituellement.


Il y a dans toute relation, comme dans la relation de couple, par exemple, un peu d’emprise normale, fonctionnelle qui est nécessaire pour séduire, influencer, posséder, pour sentir son conjoint proche et aimant. Mais attachement ne signifie pas asservissement.




La relation d’emprise devient pathologique quand celle-ci devient le mode de relation exclusif et récurant de personnalités particulières qui seront décrites ci-dessous. Ces personnalités ne respectent plus le libre-arbitre de l'autre, son altérité, son désir. Sa liberté de choix ne lui appartient plus. L'autre doit se conformer, se soumettre, obéir et subi une véritable violence psychologique.

Cette emprise pathologique peut s’exercer au travers des dérives sectaires par des abus spirituels, mais aussi dans les entreprises par le harcèlement moral, les institutions, les familles, les couples par la maltraitance, la violence psychologique, l’inceste, l’abus sexuel...




C’est un abus de pouvoir. Il y a l’agresseur et la victime dans la relation d’emprise :



L'EXPLICATION DE LA PSYCHANALYSE permet de mieux comprendre ce qu'est la relation d'emprise, et quelles sont les personnalités qui fonctionnent dans ce schéma.




LA PULSION D’EMPRISE


Tout d'abord essayons de comprendre le concept de pulsion qui est la base de la théorie de Freud.


Le fonctionnement de l’appareil psychique dépend de la circulation d’une énergie psychique : la pulsion sexuelle qui est la poussée qui fait tendre l’organisme vers un but.


Toute pulsion se définit par :


_sa source qui provient de l'inconscient, lequel peut être considéré comme le réservoir de l’énergie psychique de la personne, sa poussée, qui développe une tension, une excitation psychique


_son but qui entraîne la décharge de l’état de tension par l’écoulement de l’énergie pulsionnelle, et


_son objet au travers duquel ou grâce auquel le but peut être atteint. Il est utilisé comme moyen de satisfaction


Il peut y avoir abandon du but sexuel de la pulsion par le processus de la sublimation (dit de désexualisassions) afin que les racines pulsionnelles se tendent par exemple vers l’appétit de connaissance intellectuelle, l’imagination créatrice…


La pulsion d’emprise peut être définie comme la force qui intervient dans l’instant où l’un va vers l’autre pour créer un lien. Il permet dans un premier temps d’attirer à soi l’attention de l’autre, puis de l’assujettir.


La pulsion d’emprise s’établit donc par la relation entre deux ou plusieurs personnes. La relation - - est définie comme le « rapport qui lie des personnes entre elles » et désigne en particulier un "lien de dépendance, d’interdépendance ou d’influence réciproque ".



Ici cette relation est assymétrique, car le but visé est de dominer l’objet par la force. C’est une conduite agressive qui a pour effet de nuire à autrui: le contraindre, l'humilier, le faire souffrir, l'attaquer, se mettre en colère, en rage....jusqu'à l'ultime destruction.. C’est conquérir par la force, la domination, le contrôle, la possession.



Schéma de fonctionnement

Selon la psychanalyse, l’emprise apparaît comme une fixation au stade anal du développement affectif.



Le développement des pulsions passe par différents paliers successifs qui sont appelés:


_stade oral


_stade anal


_stade phallique et la triangulation de la relation


_le complexe d'oedipe


_le stade génital



Ces paliers sont responsables de fixations, à valeur constructive, mais aussi défensive (régression). Le développement de la maturation biologique est couplé à la maturation des processus cognitifs en interaction constante avec son environnement.
L’énergie psychique pulsionnelle peut se fixer à des endroits préférentiels des différents stades (objets externes, zones corporelles, représentations mentales) qui servent de point d’encrage, d’assise pour les constructions supérieurs et aussi de position défensive, de repli lorsque le fonctionnement normal est entravé dans son développement. Cela permet de se construire un schéma de fonctionnement qui restera à tout jamais inconscient pour l'individu, s'il ne fait pas un travail sur lui-même.



Au stade anal l’enfant apprend à maîtriser, contrôler, conserver dans le sens de possession.



Vers 18 mois, l’enfant fait l’acquisition du NON. C’est le stade anal ou sadique anal. Il y a un processus d’abstraction et de symbolisation, ce qui permet d'étendre les capacités de maîtrise de l’enfant par le biais de la transformation d’une situation subie passivement en une situation infligée activement à autrui.

Il prend conscience de son pouvoir de se plier aux demandes ou de s’y opposer. Il peut aussi renverser sa passivité en activité et retourner sa souffrance subie en plaisir de la souffrance infligée à autrui


Dans le stade anal il y a deux phases : la phase sadique anale où il y a expulsion intempestive et agressive afin de détruire, et la phase masochiste anale retentive qui correspond à la recherche active d’un plaisir passif lié à la rétention des matières fécales, mais aussi à un plaisir sadique






Le contenu de la relation d’emprise comprend pour DOREY ( "La relation d'emprise" 1981 )


_une action d’appropriation par dépossession de l’autre par empiètement sur son domaine privé,


_une action de domination où l’autre est maintenu dans un état de soumission et de dépendance,

_une empreinte sur l’autre, qui est marqué physiquement et psychiquement portant atteinte à sa liberté d'être et de désir. Il est nié en tant que sujet et l’idée même de son désir est intolérable. Son libre –arbitre lui est refusé.





Pour arriver à cela, ces personnalités utilisent, comme tout un chacun la séduction dans un premier temps, par éloges puis par disqualifications un contrôle permanent et des intrusions répétées qui brisent les limites de son espace personnel et violent son intimité






Dorey définit le désir d’emprise comme « tendance très fondamentale à la neutralisation du désir d’autrui » et il distingue :


d’une part, l’emprise obsessionnelle, qui vise à annuler l’autre en tant que sujet, le détruire, l’anéantir, le traiter comme une chose contrôlable, manipulable, disposer de lui, passer du pouvoir à la possession jusqu’à ce qu’il soit totalement dessaisi de lui-même et figé dans une position de servitude complète ;


d’autre part, l’emprise perverse qui, plutôt située du côté de la séduction, cherche à dévoyer l’autre, l’utiliser sans son contentement, cherche la fusion, entretient la confusion et refuse la séparation.




HIRIGOYEN ajoute les personnalités paranoïaques. La paranoïa allie en proportion variable un caractère psychorigide à des interprétations plus ou moins délirantes à base de persécution.


Par extension, la position paranoïaque est l’expression d’une relation d’emprise plus ou moins dominante et tyrannique sur l’objet du désir.


L’emprise apparaît donc chez des personnalités ayant des fixations au stade sadique-anal du développement de la personne selon la psychanalyse. Ces personnalités peuvent avoir une structure paranoïaque, obsessionnelle et perverse. Cette perversité peut se rencontrer dans l’organisation des états limites avec les aménagements caractériels tels que les perversions de caractère, plus généralement appelées perversion narcissique, ou il n’y pas déni du sexe, mais déni de l’altérité, du narcissisme de l’autre.

On s’aperçoit donc que certains traits de caractères apparaissent dans les mécanismes de l'emprise qui violente l'intimité, l'espace sacré de la personne. Les individus violents ne sont pas des « malades mentaux » mais des individus « normaux » pleinement responsables de leurs actes.


C'est une atteinte portée à l'estime de soi, l'intégrité psychique ou mentale de la victime afin d'exercer le contrôle pour le POUVOIR ABSOLU.
Il y a un sentiment de TOUTE PUISSANCE chez une personnalité très égocentrique.


Dans la pulsion d’emprise, le pervers choisira comme victime, ou complice, une personnalité dans la pulsion d’attachement. Cette « pulsion d’attachement lie le sujet à un objet dans une relation de dépendance passive et dans la recherche d’un amour primaire jamais obtenu » - E. Dietrich


Au delà des relations de couples (notamment avec le pervers narcissique), de travail ( le harcèlement moral), on retrouvera cette emprise perverse par exemple dans le discours "du gourou » qui stigmatise chez l’autre un désir d’identification par mimétisme. Ce discours peut être celui-ci : "tu es à mon image, mais pour arriver à l’excellence tu dois m’écouter et boire mes paroles car je suis le maître et tu es mon disciple. "

Les personnalités qui utilisent l’emprise le font pour avoir le pouvoir sur l’autre, le contrôler et le manipuler. Il y a négation de sa différence, de sa singularité, de son désir.


C'est ôter à l'autre son statut de sujet libre de penser et de désirer.

dimanche 11 avril 2010

VICTIME D'UN PERVERS NARCISSIQUE SUR "ALLO DOCTEURS"

Je viens de voir "Victimes d'un pervers narcissique" dans l'émission "Allo Docteurs" sur France 5 du 19 mars 2010

Je la trouve très intéressante . En une demie-heure à peine, la vidéo montre une vue d'ensemble sur la problématique relationnelle du pervers narcissique face à sa victime qu'il vampirise, et de son comportement manipulateur à se faire passer, lui-même, pour la victime.

Les invités à cette émission : un psychologue-psychothérapeute, la présidente de l'Assoc. Aide Vict. de Violences psychologiques, ainsi que le témoignage d'une victime et celui de son entourage ont bien décrit la personnalité du pervers narcissique et les conséquences pour la victime de cette relation toxique.

Témoignage de la victime :
C'est la rencontre du Prince Charmant, l'Homme Parfait...elle tombe sous son charme. Puis il y a les reproches, la culpabilité :" il a raison, c'est moi qui ai tord."..Il pousse à bout elle crise, la peur, la frayeur la gagnent. Elle se fait traiter d'hystérique.

La violence psychologique s'amplifie par le dénigrement, la dévalorisation, la culpabilité, en manipulant. La relation d'assujettissement s'installe par un véritable lavage de cerveau. Il a le POUVOIR SUR SA VICTIME après l'avoir ISOLÉE de sa famille, ses amis..

Dans cette relation l'autre n'existe pas. La violence psychologique s'établit par la PEUR d'être frappée, battue. Il y a toujours cette épée de Damoclès au dessus de la tête de la victime qui doit également subir ses assauts sexuels.

Si un enfant existe dans le couple, celui-ci sera manipulé par son père, comme le reste de son environnement qui sera troublé, touché par son histoire racontée, truffée de mensonges.Il sera toucher la fibre maternelle en se faisant plaindre, en gémissant, en pleurant abondamment afin de bien montrer à tout le monde (famille, entourage, médecins, psy....) que c'est lui seul la victime.

Faut-il essayer de démonter le mécanisme de cette relation perverse? Non, il ne sert à rien de rentrer dans le jeux pervers, manipulateur.

Il faut aussi éviter la CONFRONTATION; ne pas répondre à ses agressions verbales.

L'enfant est un instrument qui lui permet, de continuer à faire du mal par le droit de visite ou la garde alternée

.Il est très PROCÉDURIER.
Le Pervers Narcissique n'accepte pas d'être accusé et se positionne toujours en victime.

Vous pouvez visionner la vidéo sur le lien : ALLO DOCTEURS F5

Je laisse à votre réflexion la citation de Freud : " On ne devient pas Pervers, on le demeure. "


lundi 22 mars 2010

EST-CE UN PERVERS NARCISSIQUE ?

J’ai reçu, dernièrement un commentaire dans lequel une jeune femme (que je nommerai Julie) me décrit le comportement d’un homme rencontré sur internet qui se dit pervers narcissique. Elle me demande mon avis. Je trouve ce commentaire très intéressant et je me permets de le publier, avec son accord.


"Je me permets de vous contacter, car ayant fouillé sur plusieurs forums, je n'ai su trouver les réponses à mes questions et étant tombé sur votre site, je me suis dis qu'un infirmier en psychiatrie pourrai sans doute m'éclaircir. Oui, je sais, j'aurai dû créer mon propre post sur un de ces forums, seulement, la personne dont je soupçonne d’être tombée dans son jeu est informaticien et j'ai peur qu'il découvre mes doutes à son sujet.

Je voudrais voir votre avis sur une personne que j'ai rencontré il y a un an environ sur internet via un site de rencontre. Ce qu'il faut savoir, c'est que je ne l'ai jamais vu, bien qu'il habite à une heure de chez moi (en raison de ma grossesse). Cependant, vu notre "complicité" il devient presque évidant que cela ne va trop tarder

Le contexte de notre rencontre est que je venais de rompre avec mon copain, et que lui se cherchait " un plan " pour la soirée. Des les premiers phrases, il a comprit qu'il avait à faire à une forte tête et surtout très penchée sur la psychologie. Ce qui fais un point commun entre nous il est passionné lui même de psychologie (pour des buts de manipulations, il le dit lui même haut et fort) et surtout par la métaphysique.

Son but premier est de pouvoir contrôler sa conscience afin de vaincre sa peur de la mort et savoir se détacher de ses émotions( pourtant, il m'a dit qu'il n'avait pas du tout peur de la mort il y a peu de temps et sous forme DE CONSEILS QU'IL ME PROPOSE POUR ALLER MIEUX :qu'il était très facile de se détacher de ses émotions que s'était primordiale pour ne plus avoir a les subir et a en souffrir, que sa vie allait mieux depuis qu'il savait y faire, qu'il ne souffrait plus).

Il est très obsédé par les capacités cérébrales non exploitées et s'essaie à la télékinésie, aux voyages astrale et surtout, chose qui le passionne: l'hypnose et l'auto-hypnose.


Maintenant que j'y pense, il y a quelque jour, il m'a proposé de pratiqué une séance d'hypnose (car je lui ai parlé du fait que je pense que de l'hypnose par autosuggestion pourrait sans doute m'aider à régler certains de mes problèmes, la boulimie en autre). Lui exposant mes réticences, il m'a expliqué que certes " je sais être un odieux manipulateur" mais que dans ce genre de contexte il ne saurait abuser de la confiance qui lui est accordée, comme un médecin avec un malade, que si c'est dans le but d'aider quelqu'un, il le ferait sérieusement.

Bref, je sape certain passage sinon ce mail sera sans fin.Nous avons énormément parlé dès le premier soir de perversion, de narcissisme, d'amour propre, de sentiment de supériorité sur les autres, de manipulations des autres, de mon masochisme (bien que je ne sois pas perverse, j'avoue qu'il m'arrive d'être sujet à ce genre de pratique).


Mais il sait également, suite à mon récit sur ma vie avec mon ex qui venait de rompre, que je pouvais être très cruelle et vengeresse. C'est justement ce qui fait qu'il a décidé de garder contact.

Il est très intelligent (surdoué), il le sait bien et se vente de cette supériorité, de ses manipulation, sans aucune morale(du genre à voler une veuve...) à SES dires (attention rien n'est prouvé). Il se présente à moi comme un PERVERS NARCISSIQUE, social seulement quand il peut en tirer profit, or je sais que les pervers narcissique ont très peu conscience d'être malade bien qu'ils savent le mal qu'ils causent.


Cette personne, pendant plusieurs mois, ne m'a plu adresser la parole, un rien à foutre de moi total...puis elle revient me parler pendant des heures....

En relisant certaines discutions, je remarque qu'il se comporte avec moi comme un prof de philo avec son élève: il veut m'écraser de connaissances(tout en sachant que je suis moi même intéressé par ces sujets).

Je remarque aussi, qu'il me répond SEULEMENT quand il en a envie, que quand je l’intéresse, sinon, il part sans un mot, reviens quand ça lui chante, j'ai l'impression que je suis comme un miroir pour lui, qui reflète une grandiose image de lui même, en ayant l'horrible sensation de ne pas exister.


Pourtant, j'ai l'impression que ça marche, son truc, car avec le temps je commence à m'attacher (trop) a lui..... Et surtout que je ne vais pas tarder à retourner vivre dans sa ville (donc possibilité d'une future relation) (j'ai déménagé mais je retournerai vivre là ou il habite). Il me sait faible (dépressive à tendance masochiste, et surtout très peu sure d'elle mais en même temps très hautaine et très manipulatrice (quand il s’agit de me venger)

Ces dernier temps, il vient tous les jours me parler, pour mettre la cam (en tout bien tout honneur).

En somme, je ne sais que penser de lui.

Un pervers narcissique dirait- il lui-même qu'il en est un (en sachant que j'ai conscience de ce que cela implique) ?

Si oui, que peut-il chercher ? En me disant cela, il sait que je vais me méfier de lui, c'est ce qu'il cherche (excitation de ça)Il m'a également dis que j'étais une pervers narcissique moi même (la réponse et non, je sais de quels troubles de personnalité dont je suis atteinte.

Le croit-il vraiment ? Dans ce cas, se confie-t il a moi par amitié ? Par envie de voir lequel des deux est le plus fort ? OU est ce simplement un manipulateur mythomane qui cherche a attiré son attention.
Signé Julie."


Voici mon analyse et ma réponse à Julie qui cherche à savoir qui se cache derrière le personnage.


Julie,

Votre histoire m’intéresse et votre désarroi me touche.

Depuis un an vous entretenez une relation virtuelle avec quelqu’un qui se cache derrière une prétendue supériorité intellectuelle. Jusqu’à présent il n’a pas montré ses qualités de cœur, ni ses sentiments, à votre égard si j’ai bien compris. Vous ne savez pas qu’elles étaient ses relations avec sa mère, son père.

Durant plusieurs mois il a cessé de communiquer avec vous. Savez-vous pourquoi ? Avait-il une autre relation, était-il dépressif ? A-t-il des amis ? Est-il isolé ?

Aujourd’hui il revient vers vous sans grande explication, mais il se vante de son intelligence, de sa toute puissance, de manipuler.... et se dit pervers narcissique, mais que vous vous l’êtes aussi !!!!

Vous avez l’impression que vous avez devant vous un prof de philo et que vous êtes son élève.

Vous avez l’impression que vous n’êtes là que pour ’il puisse s’écouter, se voir en vous comme dans un miroir comme si il recherchait le reflet de son image comme Narcisse, d’être inexistante.

Ce garçon est je crois très égocentrique, avec un sentiment de toute puissance. Mais derrière cette toute puissance se cache une pauvreté affective. Cependant il tente d’avoir une relation jusqu’à présent virtuelle, en voulant vos dominer.

Il aime la psychologie mais est informaticien, un métier qui demande peu d’investissement relationnel, il me semble.

Il sait que vous êtes fragile psychologiquement, que vous avez des tendances masochistes.

Moi je vois en vous une personne qui s’est sentie trahie par son ex-copain et qui a vécu une angoisse d’abandon, avec dépression réactionnelle.

D’autre part quelqu’un de dépressif ne peut pas être pervers narcissique

Je pense qu’il veut avoir une emprise sur vous en vous inondant intellectuellement afin que vous soyez séduite par son savoir.

Les personnalités qui utilisent l’emprise le font pour avoir le pouvoir sur l’autre, le contrôler et le manipuler; Pour arriver à cela, ces personnalités utilisent, comme tout un chacun la séduction dans un premier temps, puis utilisent la violence psychologique en dévalorisant le ou là conjointe de façon systématique.

M. F. Hirigoyen décrit différents profils psychologiques qui sont : l’obsessionnel, le paranoïaque, le psychopathe, le borderline ou personnalité limite, et en dernier lieu le pervers narcissique qui est le plus grand prédateur.

Quel profil psychologique a-t'il ? Il peut se classer parmi les personnalités rigides (obsessionnelles et paranos)ou pervers narcissique (qui a aussi une fixation au stade anal).

Selon la psychanalyse, l’emprise apparaît comme une fixation au stade anal du développement affectif. Au stade anal l’enfant apprend à maîtriser, contrôler, conserver dans le sens de possession.

Dans le stade anal il y a deux phases : la phase sadique anale où il y a expulsion intempestive et agressive afin de détruire, et la phase masochiste anale rétentive qui correspond à la recherche active d’un plaisir passif lié à la rétention des matières fécales, mais aussi à un plaisir sadique.

Pour moi votre internaute a une fixation au stade anal-sadique.

Ce n'est pas un pervers narcissique, avec les explications que vous donnez de lui, il est certes dans le contrôle, avec une personnalité très rigide et qui voudrait avoir le pouvoir sur les autres.

Bref, c'est un obsessionnel. Il essaie de vaincre sa peur de la mort, dont il ne peut contrôler son arrivée un jour ou l'autre.


L'obsession est une forme particulière de la peur qui fixe et qui retient. C’est une déviance de l'esprit discipliné dont le comportement se rigidifie, se ritualise. Il est dans une quête sans fin de sécurité qui l'empêche de lâcher prise, il ne peut être que dans le contrôle, et rester hyper-vigilant. Il croit avoir le pouvoir sur les autres par ses expériences mentales et donc pouvoir manipuler.


Il se dit pervers narcissique(le plus grand prédateur) et veut vous mettre également dans ce rôle pour vous dire "tu es à mon image, mais pour arriver à l’excellence tu dois m’écouter et boire mes paroles car je suis le maître et tu es mon disciple". Il agit comme le gourou d’une secte.

C’est de l’abus psychologique qui peut vous atteindre au plus profond de vous.

Il sait que vous avez des tendances masochistes et se propose de devenir celui qui vous fera souffrir, c'est à dire un conjoint sadique. Mais cela est pure supposition de ma part, et cette proposition n’est sans doute pas arrivée à son analyse.

Je présume que ces tendances masochistes ne sont qu’un jeu érotique pour vous et que vous ne voudriez pas souffrir toute votre vie.

Vous souffrez d’abandon, mais ne vous donner pas à n’importe qui et évitez de vous jeter dans la gueule du loup.


FUYEZ…FUYEZ le vite, qu’il ne vous rattrape pas car pour moi il s’agit d’emprise obsessionnelle, aussi dangereuse que l'emprise perverse.

Voilà pour mon analyse qui reste subjective malgré tout. J’espère que je vous ai un peu aidé.